Littérature : il y a 28 ans disparaissait l’écrivain Tchicaya UTam’Si

Samedi 23 Avril 2016 - 14:15

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22 avril 1988 - 22 avril 2016, voici aujourd'hui 28 ans que disparaissait Gérald-FelixTchicaya, plus connu sous le nom de Tchicaya UTam'Si, le poète, romancier et dramaturge congolais.

Surnommé "le Rimbaud noir" par le critique français Joël Planque, Tchicaya UTam’Si  a été de son vivant considéré comme l’écrivain le plus doué de sa génération tant par l’immensité de son œuvre que par la fertilité de sa muse.  

28 ans après sa mort,  il est entré à jamais dans le gotha des grands écrivains de notre ère. Pourtant, très peu d'élèves et étudiants africains actuels se souviennent de son œuvre et de son influence sur un bon nombre de jeunes écrivains. Sa plume acérée et son lexique atypique méritent plus de reconnaissance pour que son abondante oeuvre  ne soit rangée dans la poubelle de l’oubli.

Tchicaya UTam’Si est né le 25 août 1931 à Mpili, près du village Loango sur la plaine côtière de Pointe-Noire au Congo. ll quitte son pays dès l'âge de 15 ans pour la France où son père, Jean-Félix Tchicaya, est député. Celui-ci prédestine son fils au métier de magistrat mais l'enfant rebelle quitte l'école avant son baccalauréat pour exercer plusieurs petits métiers et se livrer à l'écriture.

À 24 ans, il publie son premier recueil "Le Mauvais sang" et est unanimement considéré comme le poète africain le plus doué de sa génération. Sa voix, qui pourtant refuse de s'associer aux chantres de la négritude, demeure la plus importante qui se soit révélée depuis celle d'Aimé Césaire.

En 1960, au moment des indépendances africaines, il met sa plume au service de Patrice Lumumba, mais celui-ci est assassiné.
Meurtri, il revient en France et s'occupe de l'éducation auprès de l'Unesco jusqu'en 1986, date à laquelle il prend une retraite anticipée pour se consacrer entièrement à l'écriture, jusqu'à sa mort  le 22 avril 1988 à Bazancourt en Normandie (France).

Il laisse une abondante œuvre dont les œuvres poétiques : Le Mauvais sang, Épitomé, Le Ventre, J’étais nu pour le premier baiser de ma mère. Romancier, il a publié : Les cancrelats, les méduses, les phalènes, Ces fruits si doux de l’arbre à pain. Dramaturge, il a écrit Le Zulu suivi de Vwene le fondateur, le Destin glorieux du maréchal Nnikon Nniku, prince qu’on sort, le bal de Ndinga. Il fut récipiendaire de plusieurs prix et distinctions.

 

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Tchicaya UTam'Si en 1980 Crédit photo"DR"

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