Littérature : Marilena Lica-Masala tisse ses liens culturels en France

Lundi 7 Novembre 2016 - 19:40

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Arrivée en France il y a 9 ans, la plus Congolaise des Roumains de France multiplie les initiatives pour un rapprochement des cultures autour de la Francophonie. Sa dernière trouvaille : la création d’une association des arts métis de France.

Marilena Lica MasalaÀ l’approche de la présentation officielle, le 10 novembre, de l’association « les Arts Métis de France » en sigle LAM de France, créée par la poétesse Marilena Lica-Masala, celle-ci nous a livré son point de vue sur les perspectives de son association. « Par métissage des arts intelligentes - Mètis c’est la déesse de l’intelligence chez les Hellènes -, nous comptons instaurer en France le carrefour des arts, une série de dialogues culturels autour des arts les plus variés du monde entier », explique la présidente.

« Notre premier thème sera « Lyrismes et chromes chez Francis Mbella - secrets et transmissions », confie la fondatrice de l’association, journaliste, correspondante des revues POEZIA de la ville de Iasi et Oglinda literara/ Le Miroir Littéraire de la ville de Focsani. Son choix s’est porté en premier sur Francis Mbella, artiste-peintre français-camerounais. Par son art, argumente Marilena Lica Masala, « nous voulons aider à la compréhension de l’expression de sa peinture vers l’attachement aux valeurs des transmissions ancestrales par l’alchimie des couleurs, grâce à un pigment utilisé traditionnellement au Cameroun, dont la formule c’est que le grand maître plasticien Francis Mbella qui la connaît… C’est par ce lien en filigrane que se constituera, au fur et à mesure, le fondement de notre association : une mise en lumière de l’intelligence et une traçabilité du métissage des cultures».

Marilena Lica-Masala se situe dans la continuité de l’ouverture des portes vers le métissage des arts. Déjà en 2011, en appui les éditions Dagan, elle crée la collection Afrique-Roumanie-Caraïbes en sigle ARC. De celle-ci, elle fait paraître deux anthologies bilingues, français-roumain, « Du Congo au Danube ». « C’était ma première vision poétique fluviale », consent-elle. « À travers deux fleuves, le Congo et le Danube, j’avais mis en dialogue des poètes d’expression néo latine de deux continents représentant un seul périmètre littéraire, symbolisant à la fois la poésie de l’union, de la fraternité, de l’harmonie, de la synergie, du respect, du progrès et de la paix ».

L’auteure affirme détenir un ADN intima qui le lie à l’Afrique. Son expérience a été affinée par l’écriture du tome II de l’anthologie. « Du Congo au Danube Tome II avait réuni 32 poètes congolais et roumains. Cette édition avait été conçue avec une saveur particulière », confie l’auteure. Car, dit-elle, « c’est une dédicace à la mémoire du poète Léopold Congo-Mbemba, figurant dans les deux tomes, décédé prématurément en février 2013.»  Le métissage culturel est déjà établi d’une manière ingénieuse entre le Congo et la Roumanie. « Après la parution des deux anthologies,  j’ai salué cette année l’attribution du Prix Benjamin Fondane à Gabriel Okoundji, l’un des premiers dix poètes congolais que j’ai traduit en roumain et promus vers les lecteurs roumains grâce à la rédaction de la revue POEZIA », a souligné Marilena Lica-Masala, désireuse d’organiser un voyage culturel croisé entre écrivains congolais et ceux de la Roumanie.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Marilena Lica Masala

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