Littérature: trois questions à Laurence Brenner, directrice du Salon du Livre de Genève

Dimanche 5 Mai 2019 - 15:15

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Laurence Brenner, directrice du salon du livre de Genève, répond aux questions des Dépêches de Brazzaville / Le Courrier de Kinshasa

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Quelle est la structuration organisationnelle du Salon du livre de Genève ?

Laurence Brenner (L.B.) : Le salon a nommé une responsable de la programmation culturelle qui coordonne la programmation générale des différentes scènes avec différents intervenants. Et pour la première fois cette année, nous avons choisi d’avoir une présidence d’honneur représentée par Lydie Salvayre et Eric Fottorino. Pour la trente- troisième édition, nous avons une co-présidence inédite assurée conjointement par l’auteure récompensée par le prix Goncourt 2014 pour son roman "Pas pleurer" (Seuil) et le journaliste et romancier, ancien directeur du quotidien "Le Monde" et co-fondateur de l’hebdomadaire. À travers eux, c’est élargir le monde, c’est l’aérer, c’est l’ouvrir à d’autres espaces, à d’autres pensées, à d’autres questions, à d’autres musiques, à d’autres façons de concevoir les liens. Deux personnes dont les œuvres sont marquées par des valeurs universelles.

L.D.B. : A ce propos, le Salon est sorti, cette année, de ses murs habituels jusqu’à opter pour un des thèmes « Chercheurs d’Afriques » en rapport avec l’une des œuvres de l’écrivain Henri Lopes. Votre conception de la littérature s’inscrit-elle hors les murs ?

L.B. : Notre mission est de favoriser l’accès aux livres et à la lecture par tous les moyens ! Nous avons donc voulu profiter de la présence d’auteurs venant parfois de très loin pour les faire circuler dans la région et créer des événements en dehors des murs de Palexpo, au plus proche du public et des acteurs culturels locaux. Le Salon africain, grâce à sa programmation de Pascale Kramer et Boniface Mongo-Mboussa, a reçu des auteurs de renom.  Henri Lopes a participé, par exemple, à la table ronde « les Congos des deux rives » ; la table ronde « BD africaine » a réuni Didier Kassaï, Roger N’Guessan Koffi et Alain Mata Mamengi ; celle des « Peintures noires » avec les auteurs Naïl Ver-Ndoye et Grégoire Fauconnier,  « 70 ans de Présence africaine » avec Souleymane Bachir Diagne, Marie Katié et Romuald Fonkoua, « Retour des auteurs de la rentrée » avec Jean Bofane et Armand Gauz, « Le Congo de Brazza » autour des auteurs Clemente Bicocchi et Moussibahou Mazou, « Une heure avec Maryse Condé » sans oublier la remise du Prix Kourouma avec Jacques Chevrier.

L.D.B. : A l’issue de cette édition, que doit-on retenir ?

L.B. : Nous avons, cette année, réussi à casser les frontières entre les différentes scènes et les genres littéraires afin de favoriser les synergies et les rencontres improbables entre auteurs et acteurs du livre. Cette édition a eu la Fédération Belgique Wallonie-Bruxelles en tant que hôte d'honneur, tandis que la lumière a été mise également sur la ville de Barcelone, à travers un programme de rencontres et d'ateliers. Un voyage incontournable à travers les mots et les cultures ! Par ailleurs, de nouveaux formats, liés à d’autres disciplines artistiques, ont vu le jour et nous allons continuer à nous développer dans ce sens…

Marie Alfred Ngoma, depuis Genève

Légendes et crédits photo : 

Laurence Brenner, directrice du Salon de Genève, et Boniface Mongo-Mboussa, en charge de la programmation du Salon africain (DR)

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