Lu dans la presse américaine

Jeudi 7 Juillet 2016 - 16:02

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Le président du Nigeria secoue le groupe pétrolier de l’État

(Financial Times, 4 juillet 2016)

Muhammadu Buhari, le président du Nigeria a exclu le ministre adjoint du pétrole de ses fonctions de directeur général de la compagnie pétrolière nationale et a procédé à la nomination d’un nouveau conseil d'administration. La décision de retirer à Emmanuel Ibe Kachikwu sa responsabilité de la Corporation Nigériane Nationale du Pétrole (NNPC) est considérée par les initiés de l'industrie comme une mesure positive, attendue depuis longtemps.

M. Kachikwu avait géré le ministère du pétrole pendant plus de six mois, bien que le Président Buhari soit également le ministre en titre. ce qui a été considéré par de nombreux cadres et analystes au sein du premier pays producteur de l’énergie en Afrique comme relevant d’un conflit d'intérêt. Il faut dire que M. Kachikwu supervisait la réglementation générale de l'industrie ainsi que d'autres questions politiques tout en étant un acteur commercial clé dans cette industrie par sa responsabilité au sein de la NNPC, une société d'Etat qui vend près de la moitié de la production pétrolière du pays. Toutefois, M. Kachikwu demeurera au conseil d’administration en tant que président.

Le nouveau directeur général du groupe est Maikanti Kacalla Baru, un technocrate disposant de nombreuses années d'expérience à la NNPC. Il était plus récemment responsable de la division de l'exploration et de la production de la société, mais cette fonction lui avait été retirée par M. Kachikwu et transférée au ministère du pétrole. « C’est un changement majeur dans le management de la NNPC, mais sans conséquence immédiate sur la gestion du secteur pétrolier", a déclaré Rolake Akinkugbe, le responsable de l'énergie et des ressources naturelles à la banque d’investissement FBN Capital à Lagos.

Opinion : Pourquoi le Brexit est une mauvaise nouvelle pour l'Afrique

(Newsweek, 29 juin 2016)

Les retombées du référendum au Royaume Uni, avec la victoire de ceux qui voulaient la sortie du pays de l'Union européenne (UE), ont provoqué une résonance dans le monde entier. Mais qu'est-ce que cela signifie pour l'Afrique? La décision affectera fondamentalement la relation du continent africain avec la Grande-Bretagne et au-delà avec l’UE. Elle aura un impact sur le commerce, l'aide financière et la diplomatie.

Un Royaume Uni (RU) au sein de l'Union européenne favorisait une coopération avec l’Afrique plus mondialisée avec un accent mis sur les droits de l’Homme et les libertés sociales. Le Royaume Uni est un partenaire commercial important pour le continent africain. A titre d’exemple, encore ce mois-ci un accord de partenariat économique impulsé par le RU a été finalisé avec la Communauté de Développement de l'Afrique australe, permettant l'accès au libre-échange entre l’Europe et certains pays africains.

Dorénavant, tous ces arrangements devront être renégociés de manière bilatérale avec chacun des autres membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Le réajustement commercial sera lent et coûteux et va engendrer beaucoup d'incertitudes. Par ailleurs, il y aura des répercussions sur l'aide financière, n’oublions pas que le Royaume Uni a été un contributeur substantiel du programme d'aide africain de l'UE, fournissant 2 milliards d’euros, dont 14,8% en provenance du Fonds européen de développement.

Encore plus important que les flux de trésorerie, il y a l'influence du Royaume Uni sur les politiques de développement en Afrique, notamment les subventions agricoles domestiques de l'UE et l'annulation de la dette pour les pays les plus pauvres.

 

La pénurie de seringues entrave la campagne de vaccination contre la fièvre jaune au Congo

Reuters, 5 juillet 2016.

Une pénurie de seringues retarde la vaccination des personnes en République démocratique du Congo contre l’épidémie de fièvre jaune, et cela malgré la réception de plus d'un million de doses de vaccin, comme viennent de le faire savoir les autorités sanitaires. L'OMS prévoit le lancement d’une campagne de vaccination dans la province de Kwango près de la frontière angolaise selon le porte-parole de l'organisme onusien au Congo, Eugène Kabambi, qui a précisé que le pays disposait de seulement quatre millions de seringues alors que les besoins se montent à 10 millions.

Les responsables de la santé du Congo sont réticents à démarrer une campagne de vaccination dans la seule zone de Kinshasa, surpeuplée, pour des raisons de sécurité et de trouble à l'ordre public. « Si nous organisons une campagne de vaccination limitée à une seule zone, il y aura d'énormes déplacements de population vers cette zone en vue de se procurer le vaccin, la situation devenant vite ingérable », vient d’annoncer Kabambi. Autrement dit, les autorités congolaises cherchent à obtenir le nombre suffisant de vaccins avant d’entreprendre la campagne de vaccination.

Sonyas Ciesnik

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