Lubumbashi : augmentation du prix de farine de maïs

La hausse vertigineuse du prix du maïs a jeté l’émoi dans la population qui ne sait plus à quel saint se vouer, d’autant plus que la farine de maïs est la denrée la plus consommée par les familles.

Pour juguler de manière expresse cette crise, le chef de l’État a dépêché à Lubumbashi, depuis le lundi, une forte délégation ministérielle composée de Bahati Lukwebo de l'Économie et chef de la délégation, félix Kabange Numbi de la Santé publique, Émile Mota de l'Agriculture et Martin Kabwelulu des Mines. Ces ministres ont une seule mission : « comprendre les contours de cette crise et mettre en place des stratégies à court, moyen et long terme pour faire face à la montée vertigineuse de la farine de maïs ». 

Cette délégation ministérielle a rencontré sur place à Lubumbashi les operateurs économiques, membres de la FEC pour passer en revue cette situation et trouver des solutions idoines.  C’est ainsi qu’il a été tenu  au gouvernorat du Haut Katanga une réunion tripartite gouvernement -opérateurs économiques- autorités provinciales. Cette réunion a été présidée par le ministre de l’Économie.

Au terme de la réunion,  le ministre de l'Économie qui a fait la note que le gouvernement congolais, explique-t-il, constate que le gouvernement zambien a coupé ses livraisons à cause de la contrebande active à la frontière entre les deux pays. Les produits quittent la Zambie par fraude.

La RDC, renchérit-il, décide d’envoyer une commission sur place en Zambie pour négocier. Au cas où la Zambie refuserait ces négociations, la RDC prévoit de se tourner vers d'autres horizons pour remédier à cette crise. Cette dernière option ressort clairement de la réunion tenue le mardi dans la soirée au grand Karavia hôtel. De son coté, la banque centrale accepte d'apporter une caution souveraine pour couvrir les banques qui vont pleinement financer les opérateurs économiques pour un achat massif et sans précédent de quantités importantes de farine. À en croire le président de la FEC Éric Monga, les banques ont pleinement adhéré à cette idée. Et d'ici cinq jours, rassure–t-il, le prix de la farine va retourner à la normale comme c'était le cas, il y a quelques semaines, à moins d'une manœuvre en coulisses de certains esprits mesquins.