Lutte contre Boko Haram : Hollande et Deby renouvellent leur engagement

Lundi 22 Août 2016 - 13:15

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Le président français et son homologue tchadien ont évoqué, le 20 août à l’Elysée, la lutte contre Boko Haram et les opérations actuellement menées par la force multinationale mixte, qui regroupe les Etats voisins du lac Tchad.

« Le chef de l’Etat a confirmé le soutien de la France à cette force africaine, qu’il s’agisse d’appui logistique, de la fourniture de renseignements, de don de matériel ou de formation. Les deux présidents sont convenus de poursuivre les efforts engagés », indique un communiqué de l’Elysée.

Selon le texte, le président de la République a également confirmé que la France amplifierait sa solidarité aux populations vivant dans cette région, au travers de l’initiative pour le lac Tchad portée par l’Agence française de développement. « Ce projet sera mis en œuvre par des ONG. Il permettra aussi d’œuvrer à la préservation du lac, en application des engagements pris lors de la COP21 », précise l’Elysée.

Depuis plusieurs mois, le président tchadien alertait la communauté internationale sur les risques de déstabilisation régionale provoqués par l’extension des violences commises par les djihadistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Une menace dont l’ampleur semblait alors sous-évaluée, diluée dans l’émoi provoqué par l’enlèvement de plusieurs centaines de jeunes filles à Chibock. Dès 2014, le Tchad avait donc renforcé sa présence militaire aux frontières avec le Cameroun et le Nigeria alors que Boko Haram multipliait les offensives dans le nord-est du Nigeria et dans le nord du Cameroun. Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, les actions de Boko Haram ont un impact très lourd sur l’économie tchadienne, déjà sévèrement touchée par l’effondrement du prix des cours du pétrole. L’un des objectifs centraux de l’intervention tchadienne consiste donc à dégager les passages frontaliers et les axes de circulation vitaux pour le Tchad.

Quant à l’armée française, elle est géographiquement aux premières loges dans cette crise. C’est, en effet, à N’Djamena que Paris a installé, en août 2014, le quartier général de son opération Barkhane. Avec ses 3500 hommes, cette opération est destinée à lutter contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. Paris soutient cependant l’action tchadienne avec des missions de reconnaissance au-dessus du Tchad et du Cameroun. Une cellule de coordination et de liaison du renseignement a d’ailleurs été créée à N’Djamena. Elle doit permettre aux états-majors du Niger, du Tchad et de la France de partager du renseignement.

Josiane Mambou Loukoula

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