Lutte contre le braconnage : six tonnes d’ivoire illicite détruites aux États-Unis

Samedi 23 Novembre 2013 - 16:15

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L’ambassade des États-Unis au Congo a organisé le 22 novembre à Brazzaville une conférence de presse pour expliquer la position du gouvernement américain en ce qui concerne le trafic des espèces fauniques, et mettre à la disposition des journalistes une vidéo tournée lors d’un broyage d’ivoire saisi depuis la fin des années 1980

L’opération de destruction de six tonnes d'ivoire illicite a été exécutée par le département américain de gestion de la flore et de la faune à Denver, dans l’État du Colorado. Par ce geste, les autorités américaines se joignent aux pays qui ont déjà détruit leurs stocks nationaux d’ivoire en signe de protestation contre ce commerce illégal.

La conférence de presse a été animée conjointement par Kris Knapp, conseillère économique en charge des questions environnementales à l’ambassade des États-Unis, par Paul Tefler, directeur général du programme Wildlife Conservation Society (WCS-Congo), et par Naftali Honig, coordinateur du projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.

Au cours de leur exposé, ils ont tour à tour relevé les efforts fournis par les États-Unis en matière de vente interdite d’ivoire, et ont plaidé pour la lutte contre l’abattage de milliers d’éléphants perpétré dans l’ensemble de l’Afrique.

« Les États-Unis contribuent à la recherche des voies et des moyens à l’ensemble des problèmes qui font partie du trafic des espèces sauvages et sont déterminés à trouver la solution. Le gouvernement américain, engagé dans la lutte contre ce fléau et la criminalité transfrontalière organisée liée à ce commerce illicite, a pris un certain nombre de mesures pour lutter contre le trafic de la faune sauvage et les crimes analogues, tels que la corruption et le blanchiment d’argent. Des revenus illégaux peuvent aider à financer des groupes criminels, y compris des organisations terroristes », a déclaré Kris Knapp dans son exposé.

Pour mener à bien cette action, la conseillère économique en charge des questions environnementales a sollicité l’appui des ONG, des sociétés privées et d’autres pays comme le Congo où la commercialisation d’Ivoire est punissable jusqu’à cinq ans de prison ferme.

D’après une étude du Fonds mondial pour la nature (WWF), le trafic de la faune génère des milliards de dollars par an. Il  est devenu l’une des activités les plus lucratives de la criminalité transfrontalière organisée dans le monde.

Yvette Reine Nzaba