Lutte contre le VIH/Sida : les premières dames renforcent leur engagement en faveur de l’éducation des jeunes

Lundi 18 Juillet 2016 - 20:45

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Tenant compte de la vulnérabilité accrue des jeunes femmes et des adolescents, les épouses des chefs d’Etat, réunies au sein de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le Sida (OPDAS), se sont retrouvées les 17 et 18 juillet, à Kigali, au Rwanda, pour mettre en œuvre des programmes innovants axés sur l’éducation.

La 17ème assemblée générale de l’OPDAS qui s’est tenue en marge du 27éme sommet de l’Union africaine a réuni les premières dames d’Afrique sur le thème: « Promouvoir des partenariats durables pour mettre fin au Sida pédiatrique et améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs des adolescents ».

Plusieurs épouses des chefs d’Etat du continent ont effectué le déplacement de Kigali pour participer à cette réunion de haut niveau marquée par le partage  d’expérience dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida. La République du  Congo a été représentée par l’épouse du Chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de l’Opdas, section Congo.

A l’issue des travaux, elles ont réaffirmé leur engagement à promouvoir la santé, l’éducation et le bien- être des adolescents et des femmes, et de protéger leurs droits. Après avoir compris l’importance d’investir dans la santé, elles se sont engagées à mettre fin aux infections du VIH, et à réduire la vulnérabilité des jeunes femmes et des adolescents, en jouant le rôle de « Championnes de l’offre d’une éducation complète » sur la sexualité.

Par ailleurs, elles poursuivront leur plaidoyer pour des interventions coordonnées, visant à accroitre les investissements dans le système de santé pour permettre aux femmes et aux adolescents d’accéder aux services de planification familiale « abordable et volontaire, de bonne qualité », qui respectent leurs droits et répondent à leurs besoins.

Dans ce même communiqué final lu par la présidente de l’Opdas, Nana Lordina Mahama, Première dame du Ghana, les épouses des chefs d’Etat ont promis soutenir la participation des jeunes dans les initiatives politiques et des programmes qui favorisent le bien-être des jeunes femmes.

S’agissant du mariage des enfants pratiqué dans certains pays africains, elles continueront à s’assurer du lancement de la campagne dont l’objectif est d’attirer l’attention des acteurs clés, et de les mobiliser à mettre fin à ce genre de pratique néfaste.

Pour leur permettre d’investir davantage dans la jeunesse, et de mettre en œuvre la feuille de route élaborée en réponse au thème de l’UA pour 2017, les premières dames d’Afrique ont sollicité le soutien de l’Union africaine, des gouvernements et des agences du système des Nations unies.

En outre, elles demandent à la communauté internationale de soutenir la reconstitution du Fonds mondial pour mettre fin au Sida, à la tuberculose et au paludisme en 2030, et construire des systèmes de santé durable. Aussi se sont-elles engagées à soutenir la campagne du Fonds mondial évaluée à 13 milliards pour la cinquième reconstitution, en septembre 2016, et à plaider en faveur d’une augmentation du financement domestique des programmes nationaux de santé.

Signalons qu’au cours de leurs travaux, les premières dames ont pris tour à tour la parole pour présenter les politiques de lutte contre le VIH/sida menées dans leurs pays respectifs. Les différentes communications ont porté, entre autres, sur l’éducation sexuelle et reproductive, l’élimination du mariage des enfants, et les progrès réalisés ces dernières années pour améliorer la santé des adolescents et des jeunes, afin d’atteindre, d’ici 2030, l’objectif de Zéro infection à VIH chez les adolescents.

En effet, il est estimé que les jeunes de moins de 35 ans constituent plus de 60% de la population du continent africain. D’après le récent rapport de l’Onusida sur le VIH en Afrique Sub-saharienne, les jeunes filles constituent 75% du nombre total de nouvelles infections à VIH parmi les adolescents.

 

 

 

 

Yvette Reine Nzaba

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