Maintien de la paix: le mandat de la Monusco court jusqu'au 20 décembre

Samedi 30 Mars 2019 - 15:30

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Le Conseil de sécurité a prolongé à l’unanimité jusqu’ à la fin de l'année le mandat de sa force de paix en République démocratique du Congo (RDC) et réclame au secrétaire général de l’ONU de travailler, dans les mois à venir, sur une stratégie de sortie du pays.

Le Conseil de sécurité a finalement décidé, après moult tergiversations, de renouveler le mandat de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) jusqu’au 20 décembre 2019. C’est ce qui ressort des discussions tenues le 29 mars au siège de l'institution. A l’unanimité, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont approuvé la résolution qui proroge de quelques mois le mandat de la Monusco, le temps pour elle, de faire son état des lieux. 

Cette résolution est toutefois assortie de quelques exigences, notamment celle faite au secrétaire général de remettre au Conseil, au plus tard le 20 octobre, les résultats de son examen stratégique indépendant de la Monusco, qui comprendra précisément « un plan de retrait échelonné, progressif et exhaustif ». En effet, il a été  souligné, au cours de la réunion, la nécessité de transférer progressivement les tâches de la Monusco au gouvernement congolais et à l’équipe pays des Nations unies. Ceci afin que la Mission puisse, « moyennant une évolution favorable », quitter le pays selon « un plan de retrait responsable et durable ». 

Relancer la collaboration avec les nouvelles autorités

En fait, pour la Monusco, le renouvellement de son mandat devrait donner lieu à la relance de la collaboration avec les nouvelles autorités qui, déjà, émettent des signaux positifs. Les Nations unies veulent prendre le temps de mener une revue stratégique en faisant le point sur leur présence militaire en RDC et ne pas prêtes à couper le pont avec les autorités congolaises. Là-dessus, Gérard Gerold, de la Fondation pour la recherche stratégique de la Monusco, cité par Rfi, est on ne peut plus  clair. « Je pense que l’on va voir comment ça va évoluer. Si ça évolue dans le bon sens et qu’on a une collaboration à peu près acceptable avec le gouvernement, on pourra essayer de se retirer petit à petit et puis voir quelles sont les dernières actions conjointes qu’on peut mener. Sinon, on fera un plan de retrait plus rapide, conforme à la volonté de l’ancien gouvernement de voir le retrait s’accélérer », a-t-il déclaré.

Un bon motif de satisfaction donc pour la France, auteure du texte qui demandait la prolongation de la Monusco jusqu’au 20 décembre prochain. La Monusco, soutient-on, « reste indispensable » en raison des groupes armés qui continuent d’être très présents en RDC et tout départ précipité des Casques bleus risque de laisser le pays dans une situation précaire en termes de sécurisation de la population.    

Alain Diasso

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