Mali : la Minusma reste vigilante au respect du cessez-le-feu

Mardi 15 Septembre 2015 - 18:00

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Le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado, et le général Hervé Gomart, chef d’état-major de la force ont animé conjointement une conférence de presse le weekend  sur l’évolution de la situation sécuritaire au Nord du Mali et les activités de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali).

 

Dans son intervention, le général Hervé Gomart, chef d’état-major de la force, a indiqué que le Groupe d’autodéfense Touareg Imghad et alliés (Gatia) a amorcé le retrait progressif de ses troupes dans la ville d’Anefis.

« La situation est calme à Anefis. La Minusma a constaté que certains éléments de la Plateforme ont commencé leur retrait en début septembre, il s’agit donc pour l’heure d’un retrait partiel», a-t-il assuré.

« Lorsqu’il y a une violation du cessez-le- feu dans plusieurs endroits, ce sera difficile de faire le constat en même temps. Quand il y a suspicion de violation du cessez-le-feu, nous envoyions une équipe pour faire le constat», a-t-il ajouté.

Il a fait savoir qu’au Nord les opérations « Forteresse » et « Pleine Lune » sont toujours en cours pour la sécurisation des populations autour de Kidal et les environs. La Minusma, a-t-il dit, surveille également la situation d’Anefis/Amassin et l’axe Anefis/Aguelhoc où patrouilles, escortes et reconnaissances aériennes sont effectuées. Plus à l’Est, les activités opérationnelles de sécurisation des agglomérations et des axes routiers se poursuivent, en particulier dans le secteur d’Ansongo où des patrouilles et des escortes de sécurisation sont menées.

Concernant le cantonnement des milices armées, il a précisé qu’à la suite de la réunion du Comité technique de suivi de l’Accord (CTS) du 1er septembre 2015, il a été demandé à la CMA et à la Plateforme de fournir avant le 15 septembre six sites chacune, qui seront alors reconnus par les équipes de reconnaissance des Sites comprenant toutes les parties et la Minusma. Sur les douze sites reconnus, 8 seront validés par la CTS et leur construction démarrera aussitôt.

La sélection des sites s’effectuera en prenant en compte plusieurs critères tels que l’accessibilité, l’endroit, la viabilité ou la disponibilité de points d’eau. Des projets de réinsertion de ces combattants sont aussi en train d’être identifiés. Toutefois, il a noté que la mise en place du programme de cantonnement a pris du retard suite à la reprise des hostilités sur le terrain.

Parlant des activités de la Minusma, Olivier Salgado a affirmé que la section stabilisation et relèvement a offert un groupe électrogène à la commune d’Essouck, et a procédé à la réhabilitation et l’équipement du stade municipal de Kidal, offert un château d’eau d’Igouzar et un autre groupe électrogène pour adduction d’eau à la population d’Inhalid.

Par ailleurs, il a annoncé que le 2 septembre 2015, la Minusma a officiellement reçu de l’Unmiss (Mission ONU au Soudan du Sud) cinq machines de marquage d’armes dans le cadre du processus de cantonnement.

« Ces machines permettront de marquer les armes en possession des éléments des mouvements armés, les enregistrer dans une base de données pour assurer efficacement leur traçabilité », a précisé Olivier Salgado.

S’agissant de l’opération de démantèlement des cellules djihadistes lancée au sud du pays, les services de renseignements maliens ont arrêté récemment six personnes. Leur moyenne d’âge est de vingt ans. Elles reconnaissent être soit membres du Front de libération du Macina, créé au centre du Mali, ou d’une unité combattante qui, à un moment, s’était installée dans le sud du Mali à la frontière avec la Côte d’Ivoire.

Yvette Reine Nzaba

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