MAROC-COP22 : l’Afrique victime du changement climatique

Cette déclaration a été faite dans son mot de circonstance à l’ouverture de la COP22 au cours de laquelle, Mme Ségolène a fait savoir que les pays africains sont les plus mobilisés, les plus créatifs et les plus engagés. Ils sont en train d’inventer le monde de demain avec le plan de 25% des énergies renouvelables en 2030. Mais ils sont soumis à un changement  climatique injuste.

« Oui, ils doivent inventer le monde de demain pour ne pas reproduire des erreurs des économies polluantes et prédatrices des ressources naturelles », a-t-elle rappelé, signalant que sur les 50 pays les meurtris par le réchauffement climatique, 36 se situent en Afrique subsaharienne.

D’ici à 2050, dit-elle, la population sur ce continent va doubler et atteindre plus de 2 milliards d’habitants. Une course contre la montre est désormais engagée pour construire le droit du citoyen du continent africain à accéder à la lumière et à l’électricité dont 70 millions d’habitants sont encore privés aujourd’hui. 

Selon Mme Ségolène Royale, la COP22 ou la Conférence de l’action est africaine. L’Afrique a donc un immense défi,  celui de se donner la chance d’inventer  un  monde qui vient avec des nouveaux emplois de la croissance verte et surtout la justice climatique. 

«Les pays les plus riches vivent comme s’il y avait trois planètes. Les pays les plus pauvres comme s’il n’y avait déjà plus. Alors je demande une fois de plus de la justice climatique et en particulier pour  l’Afrique. C’est le grand défi de la COP22, une COP africaine, c’est là où se trouvent la priorité et l’expérience », a estimé Mme Ségolène Royale.

Rappelant le message du roi marocain, Mohamed VI, elle a laissé entendre que cette conférence doit prendre particulièrement en compte des enjeux africains avec la mobilisation axée aux financements et aux transferts des technologies.

Signalons que la COP22 succède à la COP21 qui a eu lieu en décembre 2015 à Paris en France. Celui-ci a été le premier accord universel sur le climat à être adopté à l’unanimité. Il vise à limiter la hausse de la température de la planète « bien en deçà de 2°C », par rapport aux périodes préindustrielles (1880-1899). Pour ce faire, les Etats se sont fixés l’objectif de réduire leurs émissions de CO2 de 50% d’ici à 2050, et de 100% d’ici à 2100. Cet accord signé par 195 pays a été mis en vigueur le 4 novembre dernier. Il sera ratifié par des parties à partir de 2017.