Médias : Philippe Mvouo insiste sur la responsabilité des journalistes

Samedi 8 Novembre 2014 - 12:15

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Dans la communication qu’il a faite le 7 novembre à Brazzaville devant les journalistes, les directeurs généraux et centraux des médias publics et privés ainsi que les associations œuvrant pour les droits de l’homme et les médias, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) est revenu plusieurs fois sur le devoir des journalistes de maintenir l’équilibre social d’un État.

Philippe Mvouo a rappelé qu’à travers leurs articles de presse et autres productions, les professionnels des médias ne devraient pas être responsables de la débâcle que pourrait prendre la société congolaise, évoquant, en passant, le triste souvenir de la radio « Mille collines » au Rwanda.

Il a relevé, par ailleurs, le fait que malgré les efforts déployés par son institution en organisant les séminaires de sensibilisation à l’endroit des journalistes et autres acteurs des médias, certains organes de presse continuent de publier des informations de nature à porter atteinte à la paix, à la cohésion et à l’unité nationale ; à inciter à la division, à la haine tribale et ethnique, à la révolte et surtout à la manipulation de l’opinion publique. « Ils s’obstinent à véhiculer de fausses nouvelles, des informations non vérifiées et à tenir des propos calomnieux et outrageants à l’endroit des institutions de la République », a martelé Philippe Mvouo en étayant ses propos par les derniers articles publiés récemment par les journaux notamment sur la démission du président burkinabè, Blaise Compaoré.

Et de noter, en outre, l’extrapolation de cette actualité faite par les journalistes qui se complaisent, a-t-il commenté, à  faire des comparaisons parfois maladroites comme si tous les pays d’Afrique ont la même histoire. Ainsi, il a rappelé à l’assistance que « l’action du Conseil n’est pas essentiellement fondée sur la sanction négative comme vous l’affirmez à tort. La mission du conseil est d’éduquer, de former et de protéger les professionnels des médias dans l’exercice de leur métier ».

Il a exhorté les journalistes à l’observation des règles légales, éthiques et déontologiques afin qu’ils jouent le rôle qui leur est reconnu universellement, à savoir : informer, éduquer et distraire. « Je suis donc venu vous dire que désormais j’attends de vous, comme le peuple congolais tout entier, que la presse s’affirme comme un puissant moyen de pression dans la défense de la paix et de la démocratie ; j’attends de la presse qu’elle soit un instrument d’information, de formation et d’éducation, j’attends de la presse, dans son ensemble, qu’elle change de comportement ; qu’elle traite l’information selon le code déontologique, selon les règles de l’art qui sont : la véracité, l’intégrité et l’impartialité ; j’attends des journalistes, qu’ils se comportent en citoyens responsables qui proscrivent le mensonge, la calomnie, la manipulation de l’opinion et tout propos qui incite à la haine et à la violence ».

 

 

     

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Philippe Mvouo, Président du CSLC