Paix en Afrique : le Canada prêt à dévoiler sa contribution

Mercredi 17 Août 2016 - 15:30

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À l'issue de sa tournée africaine, qui l'aura conduit en RD Congo, en Ethiopie, au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan s'est fait une idée claire du nombre de soldats qu'il déploiera dans le cadre des missions d'appui à la paix en Afrique. Il était en compagnie de l'ancien commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Louise Arbour et l'ambassadeur canadien à l'ONU, Marc-André Blanchard.

« J'ai un chiffre que nous annoncerons bientôt,et qui pourra être maintenu à long terme », a-t-il déclaré de Kinshasa en RD Congo où il se trouvait. Ajoutant que l'analyse des besoins se fera par régions. Car, « si nous étudions les problèmes en nous fiant uniquement aux frontières des pays, nous n'aurons pas de véritables impacts », a-t-il dit, et préférant utiliser le terme « appui à la paix » à celui de « maintien de la paix ».

Se fiant à l'absence « d'entente » pour permettre au Canada de s' « insérer entre deux parties et maintenir la paix entre les deux côtés ». Parmi les potentiels bénéficiaires de l'assistance canadienne, il y aurait deux pays d'Afrique centrale (RD Congo et Centrafrique) et un pays d'Afrique de l'Ouest (Mali). Le Canada dévoilera ses missions à l'issue du sommet des Nations unies sur les missions de paix qui se tiendra les 7 et 8 septembre prochain à Londres.

Les propositions de Harjit Sajjan ont toutefois besoin du soutien du Parlement canadien. La députée Hélène Laverdière a rappelé notre langue commune qu'est le français et l'aspect régional de lutte contre le terrorisme et le fait que les groupes terroristes se nourrissent des déséquilibres et du chaos. Pour cela, elle a appelé à la « contribution » canadienne au Mali.

Sans illusions, le ministre de la Défense a affirmé que le retour du Canada au sein des opérations de paix des Nations unies passera par des missions « risquées ». Se fixant comme défi des « missions de paix adaptées à la menace », la nature des conflits ayant changé. Il s'est fixé un éventail de possibilités « allant du contre-terrorisme à l'aide au développement ». D'où la nécessité sur « la nécessité de mieux comprendre les conflits avant de s'y impliquer ». Lors de son séjour africain, Harjit Sajjan a également rencontré l'Unicef, ainsi que des Ong.

Freiner la progression du groupe Etat islamique, Boko Haram, Al-Shabab en Afrique, fait partie des éléments pris en considération par le Canada dans ses futures interventions de maintien de la paix, a affirmé le ministre.

Noël Ndong

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