Pointe-Noire : Aimé Augustin Ebiou souhaite la réussite du centenaire de Djambala

Jeudi 27 Mars 2014 - 13:07

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Président de la commission locale de Pointe-Noire pour l’organisation des festivités qui marqueront, les 7 et 8 juin 2014, le centenaire de la création du district de Djambala, Aimé Augustin Ebiou a indiqué à la presse quelques-uns des projets phares retenus pour la circonstance. Il est également revenu sur l’origine du nom de Djambala, dont certains pensent à tort qu’il se traduit littéralement par « mangeur d’ignames »

Aimé Augustin Ebiou considère qu’il est important d’édifier l’opinion sur l’origine réelle de ce nom qui, selon lui, est fausse, comme c’est aussi le cas de nombreuses autres villes du pays. S’appuyant sur les écrits de l’enseignant-chercheur Georges Okouya dans son livre Djambala et son pays rural de 1913 à nos jours, il a précisé : « L’appellation de Djambala est la transcription fausse ou tronquée d’une entité physique, loin d’un dérivé de “mbala” qui signifie “pomme de terre”. Avant l’introduction de la pomme de terre par les colons, le poste de Djambala existait déjà sous cette appellation. En outre, la pomme de terre est appelée “ikoua” par les autochtones. Selon les recherches, Djambala viendrait de Mbala Mbali, une plaine semi-alluviale en amont de la rivière Nzili comprenant un petit affluent du même nom. »

Abordant la question de la date de la création, Aimé Augustin Ebiou a indiqué que la localité avait été créée le 10 juillet 1913 par l’administrateur Godran, connu par les autochtones sous le sobriquet de « Ngo doro ». Le 13 juillet 2013, Djambala totalisait donc cent ans d’existence. À la question de savoir pourquoi le centenaire n’avait pas été célébré à cette date mais les 7 et 8 juin prochain, Aimé Augustin Ebiou a répondu « qu’il fallait laisser la ville arborer une nouvelle robe ». En effet, le 15 août 2013 a coïncidé avec le 53e anniversaire de l’indépendance nationale du pays et la célébration de la fête de la municipalisation accélérée du département des Plateaux. Le centenaire, a-t-il rappelé, n’est pas une affaire de mode ou de mimétisme, mais un moment fort pour faire le bilan de l’évolution socio-économique et socio-culturelle qu’a connue la ville, et surtout, pour appeler les natifs et amis de Djambala à accompagner les efforts de construction et de reconstruction lancés par le gouvernement.

En termes de projets liés au centenaire, Aimé Augustin Ebiou a cité la plantation de la forêt, la création du village du centenaire, l’érection d’une stèle, l’organisation d’activités sportives et scientifiques (exposés et débats), l’acquisition et l’exposition d’objets d’art, la mise en avant des produits agricoles et la dégustation de mets tékés, ainsi qu’une réflexion sur les dénominations des espaces publics, l’édition du Livre du centenaire et autres. « Cette liste de projets va connaître certains amendements allant dans le sens de bien soigner l’image du centenaire », a-t-il souligné.

Parlant de l’organisation proprement dite du centenaire, Aimé Augustin Ebiou a tout d’abord lancé un vibrant appel à tous les natifs et amis de Djambala, quelles que soient leurs sensibilités, à s’approprier ce moment qu’offre l’histoire, après la municipalisation accélérée, et apporter leur pierre à l’édifice, car Djambala a besoin de tous les fils et filles du pays vivant au Congo ou à l’étranger pour son développement.

Notons que le comité d’organisation des festivités comprend plusieurs instances, à savoir : le comité de supervision (présidé par le député de la localité, le ministre Josué Rodrigue Ngouonimba), la commission d’organisation (présidée par Gilbert Ikili), les commissions locales (France, Pointe-Noire et Djambala) et les sous-commissions spécialisées. Le siège se trouve dans le 6e arrondissement Talangaï au numéro 31 bis de la rue Saint-Paul. « Les festivités sont là : il reste à mobiliser pour que la fête réussisse », a-t-il conclu.

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Aimé Augustin Ebiou (© Adiac).