Pointe-Noire : la clôture arrière du lycée technique commercial de l’OCH côtoie les tas d’immondices

Mardi 3 Décembre 2013 - 15:30

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Ceux qui passent chaque matin par cette avenue, ont une bien triste image de l’insalubrité qui s'installe à proximité des établissements scolaires, polluant l’air que les jeunes lycéens respirent à longueur de journée

Le tronçon qui sépare le stade V.-Club et le lycée technique commercial à l’OCH, est envahi par les déchets, détritus, épaves de voitures et autres sortes d’ordures dégageant une odeur nauséabonde, surtout en cette période pluvieuse. Les tas d’immondices débordent juste à la hauteur des salles de classe qui ne sont séparées que par un mur lézardé sous le poids de ces déchets. Ce spectacle laisse quelque peu indifférent, que ce soit les responsables en charge des questions d’assainissement dans la ville ou les responsables de l’établissement scolaire. En effet, aucune mesure n’a encore été prise pour mettre fin à ces odeurs insupportables.

Le lycée technique commercial à l’OCH n’est pas le seul établissement scolaire dans ce cas à Pointe-Noire. On a comme l’impression que les ordures et détritus s’accommodent avec les écoles, car ils se repèrent généralement à l’intérieur de la concession ou derrière le mur de clôture. Les voitures taxis et véhicules qui passent par là n’empruntent la chaussée que du côté du stade V.-Club, car en plus des tas d’immondices, la route est à cet endroit accidentée par manque de travaux dans la zone. 

Interrogé sur cette situation, un habitant du quartier a déclaré : « Ces ordures ne datent pas d'hier. Il y a un manque de volonté des responsables. Plusieurs écoles et avenues de la ville sont dans une telle situation. Ces derniers jours, on parle même de la rage qui serait dans la ville. Or si cet endroit n’est pas rapidement dégagé, il pourrait devenir un lieu de refuge des chiens enragés errant dans la ville. »

Évidemment, ce spectacle désolant ne se limite pas seulement au niveau des écoles. Il est vécu dans les marchés et à côté de plusieurs centres hospitaliers. Un autre habitant, interrogé sur le manque de décharge publique, s’est exprimé en ces termes : « Quand il pleut, comme en ce moment, c’est encore pire. Les eaux pluviales stagnent par manque de canalisations. Et celles existantes, qui sont rares, sont bourrées et bouchées par manque de curage. Du coup, les moustiques en profitent pour pondre leurs larves, ce qui accentue le risque de paludisme. Par ailleurs, la putréfaction engendre des odeurs incommodantes et des vapeurs irritantes, susceptibles de provoquer des réactions allergiques, voire des pneumonies. »

Cette situation repose avec acuité le problème du ramassage d’ordures et d’assainissement général de la ville. Où en est-on de l’intervention du chef du quartier qui ne devrait pas seulement veiller sur les questions de sécurité des biens et personnes dans la zone, mais aussi des questions d’assainissement dans les quartiers qu’il administre ? La responsabilité lui incombe en premier lieu, mais il faut aussi dénoncer une forme d’incivisme notoire de la part des populations environnantes, qui transforment les abords des établissements scolaires en dépotoirs publics à ciel ouvert. Rappelons encore que de tels dépotoirs entraînent la prolifération des rats et des moustiques qui véhiculent des maladies graves.

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac Photo 1 : La décharge sauvage derrière le mur de clôture du lycée technique commercial de l'OCH. Photo 2 : Un vieux dépotoir à ciel ouvert derrière l'école, à côté des salles de classe