Politique sociale : Eucalyptus Fibre du Congo dote le village de Tchissoko (Kouilou) d’un CSI

Samedi 3 Août 2013 - 13:43

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Ce centre de santé intégré (CSI) baptisé Malassi-Laurent, don de la société Eucalyptus Fibre du Congo (EFC) au village de Tchissoko, situé dans la sous-préfecture de Hinda à une trentaine de kilomètres de Pointe-Noire, a été officiellement  inauguré le 30 juillet. La cérémonie s’est déroulée en présence de Fidèle Dimou, préfet du département

Ce centre vient soulager les habitants de ce village dont le petit bâtiment construit en planches éclatées qui servait de Csi, dépourvu de lits et de médicaments, s’est écroulé il y a quelques mois. « Nous étions obligés d’aller à Pointe-Noire pour recevoir des soins adéquats. Souvent, les gens décédaient en cours de route ou au village par manque de médicaments et de moyen de transport. Parfois nous marchions à pieds jusqu’à Pointe-Noire. À cause de cela, beaucoup de gens ont fui le village. Nous étions dans la souffrance, maintenant nous sommes sauvés », a confié, toute joyeuse, Thérèse Bouingui, une habitante de Tchisssoko.

Le nouveau CSI est un petit complexe constitué de deux bâtiments. Un bâtiment de 157,5 mètres carrés, composé d’une salle de consultation, d'un laboratoire, d'une salle d’accouchement, d'une pharmacie, de deux salles d’observation homme et femme, d'une chambre à coucher et d'une salle à manger qui serviront de logement  au chef de centre, et une véranda d’environ 24 mètres carrés pouvant abriter des sessions d’éducation socio-sanitaire de femmes ou de vaccination. Un autre bâtiment de 24 mètres carrés sert de hangar et de cuisine. Le CSI possède aussi des sanitaires, un groupe électrogène et un forage d’eau. Il est pourvu, pour un début, six lits avec matelas, cinq commodes, six potences et un lot de médicaments d’un coût d’environ un million FCFA. Ce centre a également reçu un don de cinq matelas de la part de la direction départementale de la Santé.

Son inauguration intervient 36 mois après le démarrage des travaux, le 2 juin 2010, date de la pose de la première pierre par Fidèle Dimou. Sa réalisation, qui entre dans le cadre de la politique sociale d’EFC, a deux particularités : l’implication directe de la population locale dans le processus de gestion du projet et la conduite des travaux, et le financement dudit projet à partir de l’argent généré par les résidus de bois qu’EFC a mis à la disposition de la population locale après prélèvement des rondis d’eucalyptus pour les transformer en charbon de bois, perches et fagots de bois. « Ce sont ces fonds restitués par EFC aux populations locales qui ont permis de financer ce centre  dont le coût, à cause de leur implication, n’est que de 19 millions FCFA. Beaucoup reste à faire pour qu’il puisse bien fonctionner », a précisé Maurice Ngoma, directeur des opérations d’EFC. Pour une meilleure collaboration et pour les rendre autonomes, les habitants de Tchissoko ont été réunis en un groupement d’intérêt économique par la société.

Répondant aux préoccupations relatives à l’insuffisance du personnel et à l’entretien du centre, Valérie Ossié a assuré : « Nous allons travailler pour que le nouveau conseil fasse de sorte que le centre soit pourvu d’un personnel en nombre suffisant. En collaboration avec la direction départementale de la Santé, nous allons œuvrer pour le rendre effectivement opérationnel. Nous  conscientiserons la population pour une meilleure préservation de ce bien. »

Le projet du CSI de Tchissoko a été réalisé alors qu’EFC subit des exactions dans son patrimoine forestier. Il s’agit de coupes illégales des arbres, d'incendies, de lotissements et de construction de maisons qui lui ont fait perdre 9 000 hectares de son patrimoine, sur les 42 000 que l’État congolais lui avait concédés. Une perte estimée à 54,5 milliards FCFA. C’est ainsi que Huang Feng, directeur général d’EFC, a appelé les autorités et les populations à préserver et développer ce patrimoine forestier au bénéfice des générations futures. Un bien qui constitue aussi une opportunité pour le pays qui s’est engagé dans un processus de diversification de son économie et dans la promotion de l’économie verte. « Les acquis socioéconomiques que représente aujourd’hui la société EFC, avec plus de 400 emplois directs et 2 500 emplois indirects, méritent d’être préservés avec la participation de tous », a-t-il souligné.

Lucie-Prisca Condhet-N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le CSI Malassi-Laurent du village Tchissoko (Kouilou). (© DR) Photo 2 : Fidèle Dimou coupant le ruban symbolique lors de l’inauguration du CSI de Tchissoko (Kouilou). (© DR)