Présidence de l’Assemblée nationale : la candidature de Jeanine Mabunda soulève des vagues

Mercredi 10 Avril 2019 - 16:30

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A la veille de l’élection des membres du bureau définitif de la chambre basse prévue cette semaine, des dissensions apparaissent au sein du Front commun pour le Congo (FCC) avec, en toile de fond, la récusation de la candidate déclarée de l’autorité morale.

Apparemment, la candidature de Jeannine Mabunda à la présidence de l'Assemblée nationale ne semble pas contenter tout le monde au sein du Parti du peuple pour le développement et la reconstruction. Bien que ce choix ait été opéré par l’autorité morale de ce parti, en l’occurrence Joseph Kabila, des remous se font déjà entendre pour le récuser. Il en est de même au niveau du FCC avec sa constellation des partis et regroupements politiques affiliés qui, tous, ne semblent pas partager la désignation de l’ex-conseillère de Joseph Kabila en matière de lutte contre les violences sexuelles. L’absence des primaires qui auraient permis à chacun d’exprimer ses ambitions et de dégager un candidat consensuel serait à la base des sons discordants entendus, ces jours-ci, au sujet de la candidature de Jeanine Mabunda.  

Et pourtant, le choix de l’ex-président de la République est sans appel. Jeanine Mabunda est la seule, apprend-on, qui portera les couleurs du FCC à la course pour la présidence de l’Assemblée nationale. A quelques heures de ce challenge électoral, des langues se délient. En sourdine, beaucoup estiment que l’élue de Kingakati n’a pas de poigne pour diriger une institution aussi remuante que la chambre basse du parlement. Son côté technocrate, fait-on savoir, ne s’accommode guère avec les vicissitudes et les aléas d’une vie parlementaire qui requièrentt plus de maîtrise et de tempérance dans la gestion des enjeux politiques.

Pour toutes ces raisons, les anti-Mabunda croient avoir des raisons de s’opposer à son élection, lui préférant un autre cadre du FCC, connu non seulement pour son bagout mais surtout pour sa riche expérience parlementaire. L’alternative s’appelle Henri-Thomas Lokondo, autrefois sénateur puis député national de l’ex-majorité présidentielle. L’homme aurait des atouts à faire valoir et jouirait, d’ores et déjà, de l’estime de ses collègues des groupes parlementaires autres que le FCC. Sauf changement, il pourrait affronter, au même poste, la candidate de Joseph Kabila, l’autorité morale du FCC. Mais, pour éviter un choc frontal, il appert que l’intéressé pourrait concourir en tant qu’indépendant. « Je suis motivé, parce qu’il y a beaucoup d’amis députés nationaux qui m’ont demandé d’être candidat. Et s’ajoute à cela une large opinion nationale, parce qu’ils pensent pouvoir imprimer une autre dynamique au sein de l’Assemblée pour ce qui concerne particulièrement la partie contrôle. Comme vous savez, l’Assemblée nationale a deux prérogatives : légiférer et contrôler », avait-il indiqué à la presse.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jeanine Mabunda

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