Présidence de l'UDPS : le successeur d’Étienne Tshisekedi sera désigné à l'issue d’un congrès

Lundi 23 Octobre 2017 - 18:30

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Valentin Mubake, ancien conseiller du feu leader du parti, est sorti de son mutisme le 21 octobre à Kinshasa, pour s'exprimer sur la vie de sa formation politique, appelant à la convocation des assises pour la mise en place d’un nouveau directoire.  

https://i1.wp.com/7sur7.cd/new/wp-content/uploads/2017/10/IMG-20171022-WA0000.jpg?resize=710%2C400&ssl=1Le visage de l'ex-conseiller politique d'Etienne Tshisekedi dont le corps continue de moisir dans un funérarium en Belgique sans espoir de rapatriement ne passe plus au siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), depuis qu'il a été reçu en audience par Josph Kabila, dans le cadre des consultations préalables à la nomination d'un Premier ministre issu de l'accord du 31 décembre 2016. Il vient de sortir de sa réserve en relevant certains détails touchant à la vie du parti jusque-là méconnus.  Valentin Mubake a choisi, à cet effet,  sa  résidence pour s’exprimer.

Devant des partisans et un parterre des journalistes présents, cet acteur politique qui continue à se réclamer de l’UDPS estime que l'heure est venue de résoudre l’équation que pose la problématique liée à la succession d’Étienne Tshisekedi. D’emblée, il a indiqué que juridiquement, on ne peut pas remplacer le vieil opposant décédé le 1er février 2016, à Bruxelles, étant entendu que les statuts ne l’autorisent pas. « Tshisekedi l’a fait express pour que nous puissions nous unir », a-t-il expliqué. Il a ajouté qu’en cas de décès, c’est un directoire de trois personnes qui est censé prendre les rennes du parti pendant un mois pour organiser l’élection d’un nouveau président et ce, en vertu de l’article 26 des statuts. Ces trois personnes sont, entre autres, le président en exercice de la convention démocratique du parti, le secrétaire général et le président de la commission électorale permanente. Il s’avère que deux de ces trois structures, en l'occurrence la commission électorale permanente et la Convention démocratique du parti ont été dissoutes.

Aussi appelle-t-il à la convocation d’un congrès pour élire le successeur d’Étienne Tshisekedi. Déniant à l’actuel secrétaire général, Jean-Marc Kabund, le droit de convoquer un congrès, Valentin Mubake s’est arrogé cette prérogative en annonçant la tenue dans quelques jours d’un conclave. Celui-ci aura pour mission de mettre en place un directoire de quatre personnes chargées de diriger le parti de manière collégiale et de désigner le successeur éventuel d’Étienne Tshisekedi.

Quant à la présidence du Conseil des sages du Rassemblement de l'opposition, poste qu’occupait Étienne Tshisekedi concomitamment avec celui de président de l'UDPS, Valentin Mubake ne voit pas un cadre de cette plate-forme succéder au « Sphinx » de Limete. Pour lui, ce regroupement politique est mort avec Tshisekedi qui en incarnait l’âme. « Le Rassemblement est un regroupement de sorciers. Les Katumbistes ont pour mission d’affaiblir l’UDPS. Ils ne peuvent pas combattre leur propre régime », a-t-il fustigé tout en jetant un discrédit sur la personne de Pierre Lumbi, l’actuel président du Conseil des sages qui, selon lui, n’est pas digne de succéder à Étienne Tshisekedi à ce poste.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Valentin Mubake lors de la matinée politique

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