Présidentielle du 23 décembre: un collectif d'ONG parle d'un test pour la Céni et le gouvernement

Lundi 30 Juillet 2018 - 15:45

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Dans une déclaration commune du 30 juillet, à Kinshasa, des associations de défense des droits de l'homme estiment que si toutes les exignces de l’Accord de la Saint-Sylvestre ne sont pas prises en compte, le pays ne pourra pas avoir une élection transparente, crédible et apaisée. 

Le collectif des ONG de défense des droits de l’homme (ONGDH) a conseillé des élections bien préparées et acceptables par tous, même si la machine à voter ne sera pas utilisée, pour éviter la contestation avant et après celles-ci. Il prévient que le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, met déjà en doute la crédibilité de ces scrutins en déclarant que nulle part au monde les élections ont été parfaites. Ce qui amène ce collectif à souhaiter une véritable indépendance et la neutralité de la centrale électorale pour conduire le peuple congolais aux élections crédibles et apaisées afin d’éviter le chaos. Ces ONG rappellent également au gouvernement qu’elles attendent la tenue de la promesse faite par le Premier ministre « d’organiser les élections crédibles que le monde n’ait jamais organisées ».

Que chacun joue sa partition

Dans cette déclaration, ce collectif a exhorté le président de la République, garant de la nation, à « tout faire pour que la Constitution soit respectée à la loupe ». L’opposition a été appelée, quant à elle, à l'unité pour lutter pacifiquement et à avoir un seul candidat si elle espère remporter l’élection présidentielle.

L’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne et la Communauté internationale dans son ensemble sont invités à ne pas reconnaître ces élections « s’il y a des fraudes massives et sans participation des vrais partis de l’opposition tels que l’UDPS/ Tshisekedi, le MLC, l’UNC, l’Ecidé, etc. ».

Ce collectif appelle le peuple congolais à « mettre hors d’état de nuire », comme le recommande l’article 64 de la Constitution, toute personne qui oserait prendre le pouvoir par la force. A la société civile, il est demandé d'être au milieu du village pour défendre l’intérêt du peuple, de l’aider à choisir les vrais candidats et de l’amener à l’élection transparente et apaisée.

Ces ONG font remarquer qu'à l’approche des échéances (présidentielle, législatives, municipales, etc.), le climat politique reste toujours tendu par manque d’application de l’Accord du 31 décembre 2016 et le non-respect de la Constitution. Elles ont dénoncé les arrestations arbitraires, les emprisonnements illégaux ainsi que les tortures physiques et morales, les exécutions sommaires dans les cachots clandestins qui naissent dans le pays, etc., detenant des personnes dans des conditions inhumaines. « Même dans des prisons reconnues officiellement, les gens sont détenus dans des conditions alarmantes, les détenus passent la nuit à même le sol », ont regretté ces organisations. 

Le collectif signataire de cette déclaration est composé notamment de Groupe explorateur, Human Rescue-RDC, PDUDH, Dieu défenseur universel, Fondation Bill-Clinton pour la paix et Ange du ciel.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Un électeur accomplissant son devoir civique/Photo des tiers

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