Procès Jean-Martin Mbemba : Plaidoiries et réquisitoires attendus ce vendredi

Jeudi 31 Mai 2018 - 20:45

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Les auditions à la Cour criminelle se sont poursuivies ce 31 mai avec la comparution de l'ancien directeur départemental de la police dans le département du Pool, le colonel Jean Claude Mbango, qui a rejeté devant la barre les chefs d’accusation portés contre lui dans le présumé coup d’Etat visant à renverser les institutions de la République en 2013.

 Dans sa déposition, Jean Claude Mbango est revenu avant tout sur ses relations avec le ministre Jean-Martin Mbemba. « Le ministre Jean-Martin est mon aîné, c’est mon frère et moi étant directeur départemental de la police dans le Pool, je ne pouvais que le connaîre. On discutait des questions de sécurité dans le Pool », a-t-il dit.

À la question de savoir pourquoi avait-il été interpellé,  l'accusé a déclaré que c'est pour avoir pris part à une réunion de l’Union pour le progrès (UP), parti de Me Jean-Martin Mbemba, à Mayanga, dans le premier arrondissement.  Une réunion dont l'ordre du jour a été, selon lui, mal interprété par des gens qui ont rapporté auprès des services de sécurité qu'il s'agissait  de la préparation d'un coup de force en vue de renverser les institutions de la République.

 Ce qui est faux a-t-il dit, argumentant qu'il ne s'y était rendu que pour rencontrer son neveu Ngassa, après avoir appris par le ministre Jean-Martin Mbemba qu'il prenait part à cette réunion. L'accusé a affirmé qu'il n'avait passé que douze minutes sur les lieux, car son objectif était simplement de retrouver son neveu qui devait l'accompagner à Lifoula pour visiter leurs terrains.

 Ces propos du colonel Mbango n’ont pas trouvé l’assentiment de l’avocat général qui en a émis des réserves, s'appuyant sur les procès verbaux de Samba Mountou, un des membres de l’entourage du ministre Jean-Martin Mbemba, qui évoquait les rencontres du colonel Jean-Claude Mbango avec l'ancien ministre. Après ce débat, le président de la Cour, Christian Oba, a appelé à la barre Mme Mahoungou et sa fille pour faire part du préjudice subi avant de reporter à vendredi les réquisitoires et plaidoiries.

 

Jean Jacques Koubemba

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