Promotion des investissements : les activités débutent officiellement pour l’API

Lundi 14 Juillet 2014 - 17:45

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Les membres de l’agence pour la promotion des investissements (API) peuvent commencer à travailler. La direction générale dispose dorénavant d’outils nécessaires pour la rendre opérationnelle, avec aussi l’installation officielle de la présidente du comité de direction ainsi que de la directrice générale de l’institution

Le ministre d’État, ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Isidore Mvoumba, a investi le 14 juillet à Brazzaville les membres du comité de direction. Deux mois après la nomination de l’équipe dirigeante, cet événement, couplé à la session inaugurale du comité de direction de l’API, marque la sortie officielle de l’Agence.

« La seule existence de l’API permettra au Congo de se positionner dans les rangs des pays qui comme le nôtre aspirent à une croissance soutenue et inclusive en vue d’une amélioration notoire de nos performances en matières de création d’emplois », a déclaré la présidente du comité de direction, Sandrine Sassou-N'Guesso.

Au terme de leur comité de direction lançant officiellement le démarrage de leurs activités des dossiers inscrits à l’ordre du jour ont été examinés puis amendés. Il s’est agi du plan d’actions à court terme, d’un projet de budget, un autre sur l’arrêté fixant les attributions et organisations des services et bureaux et un dernier sur le règlement intérieur.

« Les défis sont énormes, vous connaissez nos attributions, nous sommes là pour assainir le climat des affaires et tout le monde sait en ce moment à quel rang nous nous trouvons dans le Doing Business pour le climat des affaires. C’est un grand travail que nous avons à faire pour vendre l’image du Congo », a indiqué la directrice générale de l’API, Anick-Patricia Mongo.

La première action prévue est l’organisation d’un forum national. L’événement servira de cadre afin d’échanger avec le secteur privé, et recueillir leur doléance et voir comment les aider car il est question de posséder des hommes d’affaires solides au Congo. De là pourrait découler des joint-ventures entre les nationaux et les étrangers.

Actuellement, le secteur privé congolais n’est pas suffisamment important. D’où la nécessité de travailler avec les investisseurs nationaux et ensuite le mettre en contact avec le secteur privé étranger.

L’API vitrine du Congo

L’API se présente en outil pouvant soutenir et donner du contenu aux efforts du gouvernement, qui se targue d’opportunités d’investissements que le Congo pourrait offrir.

L’API a pour mission la facilitation et la promotion  des investissements tant nationaux qu’étrangers dans tous les secteurs de l’activité économique. Elle a pour vocation de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’investissements à travers des mesures incitatives facilitant et rendant aisé le travail de tous les créateurs de richesses opérant au Congo.

En sus, il s’agit pour l’API de promouvoir une image de marque du Congo ; de créer des conditions d’un partenariat gagnant-gagnant, public-privé, privé-privé avec les investisseurs de tout horizon. Elle s’apparente à l’épine dorsale du chantier de modernisation et d’industrialisation dans lequel s’est engagée la République du Congo. « Elle a l’impérieuse mission d’aider le gouvernement de la République à transformer les avantages comparatifs dont dispose le Congo en  compétitifs », a insisté le ministre d’État Isidore Mvouba.

Rappelons que le Congo aspire à devenir un pays émergent au-delà de l’horizon 2025. Cependant, sa modernisation et son industrialisation requièrent la mise en valeur des opportunités d’investissements dans tous les secteurs d’activité de l’économie nationale.

Des actions pour améliorer l’environnement des affaires

Aussi cette diversification économique ne peut prospérer que si le climat des affaires est amélioré. C’est dans ce contexte que l’API a été créée et un plan d’action mis en œuvre avec l’appui de l’Union européenne et de la Banque mondiale.

Par ailleurs, s’agissant de l’amélioration du climat des affaires, le gouvernement a déjà posé quelques actes. De façon pêle-mêle, on peut citer : la formation au droit des affaires des juges et des juristes sur l’ensemble du territoire national ; la réduction de l’impôt sur les sociétés de moins de 4% avec 34% en 2012 pour 30% à partir de 2014 ; la création du guichet unique ; la création du fonds national du cadastre.

D’autres dispositions sont prises en compte, telles : des décrets et arrêtés ministériels dans les domaines de la suppression des contrôles des marchandises en circulation sur le territoire congolais ; la simplification des formalités de création d’entreprise ; la réduction de la durée et du coût en ce qui concerne le raccordement à l’électricité ; la protection des investissements, l’allègement des formalités transfrontalières.

« Il est une chose que de prendre des textes mais il en est une autre que de les appliquer. C’est pourquoi, nous savons compter sur le leadership du président de la République pour que l’application de tous ces actes se fasse sans coup férir », a souligné le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé.

Nancy-France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La session inaugurale du comité de direction. (© Adiac) ; Photo 2 : Les membres du comité de direction au terme de la réunion. (© Adiac)