Prospection pétro-gazière : l'Afrique dans une compétition serrée

Lundi 11 Avril 2016 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Selon une étude d'Africa Oil and power, dix pays africains parmi les moins réputés du continent africain pour la production du pétrole sont présentés comme les meilleures destinations de la région en raison des conditions fiscales attractives, des incitations à l'investissement, du potentiel en ressources ainsi que des facteurs politiques comme la sécurité, la stabilité gouvernementale ou le cadre législatif et judiciaire. Le top dix d'Afrique est ainsi constitué de la Mauritanie, du Madagascar, de l'Afrique du Sud, du Maroc, du Soudan du Sud, du Sénégal, du Ghana, de la Namibie, du Kenya et du Mozambique.  

Pour arriver à cibler les meilleures destinations africaines pour les compagnies engagées dans l'exploration pétro-gazière, cette étude a réuni les hauts responsables gouvernementaux d'Afrique et les experts du secteur énergétique. Certes, elle paraît à un moment très critique. En effet, les cours mondiaux du pétrole sont au plus bas depuis un certain temps, et aucun changement rapide n'est envisagé à ce stade. Les conséquences sont dramatiques pour l'ensemble de la région. La RDC devrait mobiliser des recettes pétrolières représentant seulement le huitième de ses projections pour 2016.     

Pour le premier pays du top dix, en l'occurrence la Mauritanie, il réunit tous les critères-clés pour les investisseurs dans le secteur, insiste l'étude. Il ne s'agit pas de l'Angola qui dépend à plus de 80% des recettes du secteur pétrolier. La Mauritanie, précisent les auteurs, n'est pas le pays le plus connu dans les activités pétro-gazières régionales de la région mais elle est en train d'émerger. Pour certains pays, la réglementation est venue à la rescousse, le cas du Madagascar. Le pays dispose des vastes réserves de pétrole mais sa réglementation simple et attrayante l'a propulsé à la deuxième place. Quant aux autres comme l'Afrique du Sud, le Maroc, le Sénégal et même le Soudan du Sud, d'autres paramètres ont influé positivement, notamment les politiques sectorielles, les conditions fiscales et la stabilité politique.

Pour la RDC, non reprise dans le top 10 car le pays n'étant pas producteur de pétrole, il existe des études intéressantes dans le secteur. Globalement, certaines prévisions annoncent l'extinction des ressources naturelles du pays d'ici 120 bonnes années. En somme, le pays peut encore jouir pleinement de ses richesses dont le pétrole produit actuelelment à un niveau insignifiant, 35 000 barils/jour. Mais les choses pourraient changer dans un proche avenir. En effet, le gouvernement comprend l'urgence de faire certifier les réserves du pays. L'on estime qu'une grande partie du territoire national contient des gisements pétroliers. À présent, il faut convaincre les compagnies d'exploration à se lancer dans l'aventure. Une tâche difficile en raison de la difficulté d'accès de ces sites situés dans des zones reculées et peu urbanisées.    

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non