Religion : l’Eglise catholique clôt au Vatican son synode sur la famille

Lundi 26 Octobre 2015 - 18:15

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Pendant trois semaines, quelques 270 évêques catholiques du monde ont discuté autour du pape du futur de la famille chrétienne.

Parmi les participants au synode des évêques catholiques sur la famille, nombreux sont ceux qui avaient annoncé que ces assises, pour importantes qu’elles soient, ne seraient sans doute pas l’amorce d’une radicale révolution au sein de l’Eglise. Le pape François en personne avait prévenu : le synode est une assemblée collégiale de réflexion, pas un parlement où l’on compterait les courants et les motions. Sur cette ligne, les pères du synode se sont séparés dimanche en donnant le sentiment de frustration chez ceux qui en attendaient beaucoup, ou d’avancées à minima chez ceux qui craignaient de trop brutaux chambardements.

Le synode a réaffirmé que le mariage chrétien reste, pour l’Eglise catholique, « une institution indissoluble », même s’il faut « accompagner pastoralement »  les conjoints qui vivent l’échec de leur vie de couple. Le Synode a recommandé l’examen « au cas par cas » de ces situations, et non pas le refus sec de communion aux personnes divorcées et remariées. Quant à l’homosexualité, dont les médias occidentaux avaient fait leurs gorges chaudes, les évêques catholiques n’ont pas semblé toucher à l’argument, affirmant même à demi-mot qu’il n’entrait pas dans le thème général de la famille.

Mais les observateurs estiment que le pape François a gagné un pari qui n’était pas évident au départ : « Il a libéré la parole et les évêques ont fait route ensemble, tout en percevant les limites d'un débat qui se voulait universel. L'institution s'ancre dans une pastorale de terrain, elle veut changer radicalement de langage et entend accompagner plus que juger », relève un vaticaniste journaliste.

De fait, face à la confrontation maintes fois crainte entre progressistes et conservateurs (dans lesquels les médias ont vite fait de ranger les prélats africains !), le souverain pontife a tenu à rappeler que  les « vrais défenseurs de la doctrine sont ceux qui défendent non les idées mais l'homme », sans que cela signifie « diminuer l'importance des lois et des commandements divins ». Dans tous les cas, il lui revient en définitive de tirer la synthèse de ces trois semaines de débats, parfois houleux, pour tracer le cap et redire au croyant que des errements telles les unions homosexuelles sont assez éloignées de la vision chrétienne du mariage.

 

Lucien Mpama

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