Rentrée parlementaire : la session ordinaire de mars vouée aux enjeux électoraux

Jeudi 16 Mars 2017 - 16:00

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Ouverte le 15 mars, la session actuelle sera marquée par l’avènement annoncé d’un nouveau gouvernement conformément à l’accord signé le 31 décembre entre la majorité présidentielle, l’opposition signataire et non signataire de l’accord du 18 octobre et la société civile.  

Les deux chambres du Parlement ont procédé mercredi, chacune, à l‘ouverture de la session ordinaire de mars. Une session essentiellement budgétaire car il s’agira, pour les élus du peuple, d’adopter le budget 2017 afin de permettre au pays de rentrer dans la normalité après avoir fonctionné sous le régime des crédits provisoires. Le vœu émis par les députés et sénateurs est de voir le gouvernement s’atteler à cette tâche en déposant, dans les meilleurs délais, le projet de loi de finances y relatif. La loi de finances de l’exercice 2017, comme on le sait, n’avait pas pu être examinée au cours de la session budgétaire de septembre 2016 à cause des perturbations qui avaient émaillé la vie politique en cette période. D’où l’exigence pour la présente session de liquider cet arriéré législatif afin de doter le pays de cet instrument de gestion si important, d’autant plus que le premier trimestre de l’année 2017 est en passe de se terminer.       

Toutefois, il est clair que la politique sera au cœur de l'enjeu de cette présente session au regard du dysfonctionnement qui caractérise actuellement la gestion de l’État avec des institutions arrivées fin mandat. Le pays, comme a eu à l’indiquer le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo dans son mot de circonstance, « traverse une situation critique et atypique marquée notamment par le dépassement des mandats de toutes les institutions de la République ». C’est à juste titre qu’il a insisté sur la nécessité de mettre en application l’accord politique du 31 décembre afin d’éviter le chaos au pays. Embrayant dans le même registre, le président de la chambre basse, Aubin Minaku, a annoncé que la session actuelle sera marquée par l’avènement d’un nouveau gouvernement. Ceci en conformité avec l’accord signé le 31 décembre entre la majorité présidentielle, l’opposition signataire et non signataire de l’accord du 18 octobre et la société civile.

Les enjeux électoraux vont sous-tendre les discussions, a-t-il déclaré tout en invitant la classe politique à se préparer à affronter de nouveau les méandres du suffrage universel. « Invitation nous est adressée de nous atteler à faire adopter en toute diligence toutes les lois ou révisions y relatives », a ajouté Aubin Minaku. Là-dessus, il a émis le voeu de voir le gouvernement déposer, au plus tard le 10 avril, le projet de loi lié aux élections, hormis bien évidemment celui relatif à la détermination des quotas des circonscriptions électorales parce qu’elle est tributaire de la clôture de l’enrôlement. Et d’ajouter que le gouvernement devra également veiller au dépôt urgent d’un projet de loi organique en vue de l’institutionnalisation du Conseil national de suivi de l’accord.   

   

Alain Diasso

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