République Centrafricaine: un forum de réconciliation précèdera les élections présidentielles et législatives

Mercredi 12 Novembre 2014 - 17:45

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Le groupe de contact international (GCI) qui s’est réuni le 11 novembre, à Bangui a approuvé le nouveau calendrier proposé par l’Autorité nationale des élections qui prévoit l’organisation des scrutins en juin et juillet 2015 pour le premier et le second tour.

Mais avant les élections le GIC a souhaité que les Centrafricains se retrouvent d’abord en janvier 2015 à Bangui pour le grand forum politique de réconciliation nationale, auquel il a appelé toutes les parties prenantes à la crise en RCA à y participer. La réunion sera consacrée aussi à la question des futures institutions politiques du pays.

« Compte tenu du retard qui a été accumulé depuis le Forum de Brazzaville et les événements d’octobre, tout le monde s'est rendu compte qu’il ne sera peut-être pas possible de tenir ces élections comme prévu en février prochain », a estimé Abdoulaye Bathily, Représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale.

La question de la levée de l’embargo sur les diamants centrafricains a été également évoquée, mais le GIC n’a pris aucune décision sur ce point. Le sujet est encore jugé prématuré par certains. Alors qu’une délégation du Fonds monétaire international est arrivée à Bangui, le 10 novembre, le GIC a déclaré qu’il soutiendra le redressement des finances publiques centrafricaines.

Rappelons que la mission du FMI, accompagnée des autres bailleurs internationaux a pour principale tâche de boucler le budget de l’Etat pour cette année et la suivante, car le budget 2014 voté au mois de juin tire à sa fin. Et déjà celui de 2015, est en projet. Son montant et son contenu, seront discutés cette semaine avec les bailleurs.

En juin dernier, le FMI a versé 13 millions de dollars à l’Etat centrafricain. Une première tranche dite de facilité de crédit  pour déclencher l’assistance d’autres bailleurs. En septembre, la Banque africaine de développement et l’Union européenne ont versé leur part (11 et 16 milliards de francs CFA). La Banque mondiale quant à elle, est intervenue dès avril pour payer les salaires des fonctionnaires. La France, pour sa part a effacé les arriérés de paiement de la Centrafrique auprès du FMI.

Yvette Reine Nzaba