Santé : des aides dentaires et assistants dentaires brevetés à Kinshasa

Quatorze diplômes ont été remis officiellement à six aides dentaires et huit assistants dentaires sous le patronage du ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi. Les Dépêches de Brazzaville tiennent du chirurgien-dentiste Marie-Jeanne Peti Mpangi que la cérémonie s’inscrit dans la première phase d’un plan de santé buccodentaire initié de concert avec sa sœur Marie-Louise Peti. « Nous avons rédigé un projet dont ma sœur est l’administrateur pour monter la Polyclinique dentaire de la Gombe. Il comporte plusieurs sections et là, nous venons de terminer celle sur laquelle nous avons mis un point d’honneur, à savoir la formation du personnel », nous a-t-elle confié.

Le projet mis en route en réponse, nous a-t-elle dit, à une « invitation à revenir au pays pour participer à la reconstruction dans le domaine de la santé » a connu un point de départ significatif. Il a fallu plusieurs mois de formation, de mars à novembre, pour en arriver à la constitution de l’équipe des aides et des assistants dentaires brevetés vendredi. Dr Marie-Jeanne Peti nous a expliqué la pertinence de cette phase du projet en ces termes : « De plus en plus, à l’extérieur, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, les dentistes travaillent de moins en moins seuls. Aujourd’hui la dentisterie, c’est un travail à quatre mains et voire à six mains. Un dentiste avec une aide en plus. Il y a un meilleur rendement car le dentiste est plus concentré sur l’acte à poser ». Et donc, a-t-elle poursuivi : « C’est la raison pour laquelle avant de lancer la polyclinique, il était important de commencer le projet par un volet de formation de sorte à pouvoir travailler à quatre mains, et même à six mains ».

Différence entre l’aide et l’assistant dentaire

Si pour le Dr Marie-Jeanne Peti les six aides et huit assistants formés constituent une bonne base de début, elle espère en avoir davantage au fur et à mesure du processus d’installation de la polyclinique. Interrogée sur la différence à établir entre l’aide et l’assistant dentaire, le dentiste manager a affirmé qu’elle se situe au niveau des modules de formation. De souligner que « le premier a mis l’accent sur le côté relationnel, la partie technique et administrative du quotidien du dentiste ». Et de poursuivre ainsi : « Tous participent à ce module 1 qui traite de sujets d’ordre général. Mais à partir des modules 2 et 3 les matières sont abordées plus en profondeur. Il s’agit de comprendre ce que fait le dentiste, l’acte en soi et tout ce qui est morphologie ». Au stade suivant, les formés sont outillés de sorte à seconder le chirurgien-dentiste dans l’aide opératoire au fauteuil. Et donc, lorsqu’ils sont passés par les quatre modules, ils peuvent être certifiés assistants dentaires lesquels sont tenus pour les principaux collaborateurs du chirurgien-dentiste.

Par ailleurs, Dr Marie-Jeanne nous a dit avoir déjà mené une action sur le terrain à travers une activité mobile lancée le 26 octobre avec de la dentisterie de masse. Cette sortie initiale avait consisté en une campagne dentaire menée par une équipe de six dentistes. Avec pour matériel sept fauteuils et des valisettes dentaires, ils s’étaient alors installés sur une place de Kinshasa recevant des patients « moyennant un honoraire pas onéreux comme s’il s’agissait d’un cabinet classique », a-t-elle précisé. Mais non sans l’assurance d’avoir reçu néanmoins des soins de qualité à peu de frais, bien moins qu’il n’en aurait fallu réellement.