Santé : des humanitaires italiens dans la lutte contre la fièvre jaune en RDC

Jeudi 21 Juillet 2016 - 17:30

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La campagne de vaccination de masse contre l’épidémie qui sévit en République démocratique du Congo se mène aussi avec des humanitaires partis de Rome.

Une équipe de volontaires italiens est partie de Rome mardi, pour se joindre aux personnels soignants qui combattent la fièvre jaune en RDC. C’est l’Institut italien des maladies infectieuses, Lazzaro Spallanzani de Rome, qui a détaché un groupe de six chercheurs pour aller se battre sur le terrain contre la fièvre jaune. Partie d’Angola où elle a fait 355 morts en 2015, la maladie frappe amplement la République démocratique du Congo aujourd’hui. 86 personnes y sont déjà mortes, alors que le soupçon pèse sur 1798 cas de personnes probablement affectées. Une campagne de vaccination de masse a été lancée à Kinshasa mercredi.

Les volontaires italiens ont été sélectionnés par le Corps médical européen (EMC) et l’OMS, puis agréés par le ministère congolais de la Santé. Ils font partie d’un plus grand groupe comprenant des Allemands, chercheurs du Laboratoire mobile européen, sous la coordination de l’Institut allemand, Bernard-Nocht de Hambourg. L’institut romain, Lazzaro Spallanzani, est un établissement de référence en Italie pour ce qui est de la lutte contre les maladies infectieuses.

C’est ici qu’ont été soignés – et guéris – les malades italiens infectés par le virus d’Ebola. La mission actuelle en RDC, explique l’Institut, entre dans les exigences de l’Organisation mondiale de la Santé dans le cadre du nouvel instrument que constitue le module EMC, appelé à répondre aux urgences sanitaires aussi bien à l’intérieur des frontières européennes qu’en dehors. Les financements sont européens, avec une participation allemande remarquée.

Le commissaire européen aux aides humanitaires et aux situations de crise, Christos Stylianides, a remercié l’Italie pour sa rapidité à mettre en place les moyens, logistiques et humains, pour répondre aux demandes d’urgences qui peuvent provenir de n’importe quelle partie du globe. Depuis le 20 juin, Kinshasa a signalé un début d’épidémie de fièvre jaune. Depuis lors, il semble que le mal ait gagné quatre provinces frontalières de l’Angola : le Kongo-Central, le Kwango, le Kasaï et le Lualaba.

Lucien Mpama

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