Santé : la RDC porte encore la charge de la lèpre

Mercredi 31 Janvier 2018 - 14:15

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Le pays est classé parmi les nations du monde où sévit encore la lèpre, a affirmé le ministre de la Santé publique, le Dr Oly Ilunga, le 28 janvier à Kinshasa.

Le ministre Oly Ilunga est intervenu à la faveur de la célébration  de la 65e journée mondiale de lutte contre la lèpre. Cette année, l'événement a été placé  dans le pays sur le thème: « Un dépistage et un traitement précoces pour stopper la transmission de la lèpre en RDC » et avec sous-thème: « Recherchons les cas de lèpre partout où ils se trouvent ».

Se fondant sur le dernier rapport épidémiologique de la lèpre publié par l’OMS en 2016, le ministre de la Santé publique a révélé que la RDC a notifié 3 763 nouveaux cas. Pour le Dr Oly Ilunga, la situation actuelle de cette endémie reste encore préoccupante dans huit de vingt-six provinces du pays.  « Plus de la moitié des malades que dépistent les zones de santé proviennent des provinces de Tanganyika, Tshopo, Tshuapa, Mai-Ndombe, de l'Equateur, du Bas-Uélé,  du Haut-Uélé et du Haut-Katanga. C’est là que les efforts du programme ainsi que ceux des partenaires doivent être orientés dans les prochaines années », a-t-il indiqué.

Le ministre a toutefois reconnu qu’à travers le monde,  la situation de la lèpre « s’est  améliorée. Son fardeau a sensiblement baissé dans de nombreux pays à travers le monde, sauf dans une dizaine de pays qui dépistent chaque année au moins mille nouveaux cas de lèpre ». Les défis à relever, a-t-il fait remarquer, sont énormes. La mobilisation des ressources additionnelles et la conjugaison des efforts tant individuels que collectifs, a-t-il souligné, s’avèrent donc nécessaires.

Considérée pendant longtemps comme une maladie honteuse, la lèpre est une pathologie comme toutes les autres. Une prise en charge précoce permet d’éviter de graves conséquences, dont  des mutilations permanentes qu’elle provoque. Pour prévenir les complications dues à une prise en charge tardive, le ministre de la Santé publique a lancé un appel à tous les anciens et nouveaux malades de la lèpre  en ces termes : « Chers frères et sœurs, cette maladie n’est pas une fatalité, l’accès au diagnostic et au traitement est gratuit dans tous les centres, et vous devez donc mener une vie comme tout Congolais dans vos communautés respectives sans stigmatisation ni discrimination ».

Pour mémoire, il y a soixante-cinq ans que l’humaniste Raoul Follereau, journaliste de son état, instituait, le 28 janvier, comme journée mondiale de commémoration de la lèpre.

 

 

Aline Nzuzi

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