Santé : les donneurs de sang volontaires sensibilisés à l’hépatite virale

Lundi 31 Juillet 2017 - 17:45

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À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’hépatite virale, une sensibilisation communautaire a été organisée le 28 juillet à Pointe-Noire sur cette maladie par le Réseau panafricain pour le bien-être communautaire (R. Panabec-P/N), l’association congolaise des donneurs de sang bénévoles (ACDSB) et le Centre interdépartemental de transfusion sanguine de P/N-K(CIDTS) avec l’appui de la Fédération des familles pour la paix mondiale et l’unification (FPU).

Animée par Julien Mbemba, président coordonnateur des donneurs de sang bénévoles de PN-K, cette activité a eu pour principal objectif  de sensibiliser et mettre en garde les volontaires  et communautés afin de réduire les cas des hépatites et décès en milieux des donneurs de sang bénévoles et dans les différentes communautés. Julien Mbemba a entretenu l’auditoire sur l’hépatite virale (généralités, différentes sortes d’infections d’hépatite virale, la transmission, la prévention, etc. Les hépatites virales sont des infections atteignant principalement le foie et provoquant des lésions inflammatoires, a t-il-dit.  Et d’ajouter que l’hépatite se définit comme une inflammation du foie le plus souvent provoquée par une infection virale. Les hépatites peuvent également être d’origine non virale. Dans ce cas, elles sont causées par la consommation excessive d’alcool ou de certains médicaments, les troubles du métabolisme comme surcharge en graisse du foie ou la dysfonction du système immunitaire.

Aussi a-t-il poursuivi que les hépatites sont classées selon leurs infections (virus). Il existe six sortes d’infections d’hépatite virale mais les plus connues sont : A, B, C, D, E, G. En général, les hépatites A et E sont causées par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Les hépatites B, C et D surviennent habituellement après un contact parental avec des liquides biologiques contaminés (transfusions sanguines ou procédures médicales invasives avec du matériel contaminé). L’hépatite B peut également se transmettre par voie sexuelle.  Les plus rencontrées en République du Congo sont  A, B, C et D.

Le virus de l’hépatite A est présent dans les selles des personnes infectées. L’hépatite A se transmet donc par voie fécale-orale, soit de personne à personne, soit par des aliments ou de l’eau contaminée. Le virus peut également être transmis au cours de rapports sexuels vaginaux, oraux ou anaux. Le virus se transmet partout où les conditions sanitaires et l’hygiène personnelle sont déficientes. Il existe un vaccin contre l’hépatite A mais aussi un vaccin combiné contre l’hépatite A et l’hépatite B. L’hépatite B est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue et la plus meurtrière sur la planète. Deux milliards d’individus, soit une personne sur trois dans le monde, ont déjà été en contact avec le virus. L’hépatite B provoque 2 millions de décès par an. C’est la deuxième cause de cancer dans le monde après le tabac. Le virus de l’hépatite B est extrêmement contagieux. Dix fois plus que le virus de l’hépatite C. Cent fois plus que le virus du sida. Il est aussi plus résistant et n’est pas détruit par l’alcool et l’éther. L’hépatite C est une maladie relativement fréquente. On estime que 170 millions de personnes, soit 3 % de la population  mondiale, ont une infection chronique par le virus de l’hépatite C dans le monde et que 3 à 4 millions de personnes sont nouvellement infectées chaque année. On considère que le virus de l’hépatite C est responsable d’environ 20 % des cas d’hépatites aiguës  et de 70 % des cas d’hépatites chroniques.

Pour Julien Mbemba, face au ravage que fait cette maladie dans le monde, la prévention est essentielle.  Celle–ci diffère selon les virus en cause. Ainsi, pour l’hépatite A, les mesures d’hygiène tels que le lavage des mains, le lavage des aliments, le non-partage des couvets et ustensiles. Pour se prémunir contre l’hépatite B,  le port du préservatif est recommandé lors des relations sexuelles avec un partenaire au statut sérologique non connu ou positif et celui des gants pour les professionnels de santé sans oublier le dépistage. Ces mêmes mesures de prévention s’appliquent pour l’hépatite C qui, jusqu’à ce jour, demeure sans vaccin a conclu l’orateur.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Julien Mbemba faisant sa communication crédit photo"Adiac"

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