Somalie: l'US Africom plutôt favorable à l'efficacité des raids aériens

Jeudi 14 Février 2019 - 12:01

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Grâce à l’action de l’Amisom, les shebab ont quitté les centres urbains mais pour mieux se concentrer sur les zones rurales.

Dès sa prise de fonction, le président américain, Donald Trump, a laissé plus de latitude aux chefs militaires sur le terrain. Ce qui s’est traduit par une intensification des frappes aériennes contre les jihadistes somaliens (trente-cinq raids en 2017, quarante-sept en 2018 et déjà douze depuis le début de l'année). Le dernier a fait vingt-quatre tués dans les rangs des shebab.

Quelques jours plus tard, ces derniers ont perpétré un nouvel attentat à Mogadiscio (onze victimes) et revendiqué l’assassinat du directeur du port de Bossasso. Le commandement militaire américain pour l’Afrique explique que l’objectif de ces opérations est d’empêcher les milices shebab de '' tirer parti de refuges sécurisés qui leur permettent de renforcer leurs capacités et d’attaquer le peuple somalien''.

Dans un rapport relatif à la situation en Somalie, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a remis en cause l’efficacité de cette campagne aérienne en faisant observer que les jihadistes somaliens conservaient toujours ''leur force et leurs capacités opérationnelles''.

Des frappes aériennes ne sont efficaces que si elles accompagnent des forces terrestres, selon le général Thomas Waldhauser, le chef de l’US Africom, lors d’une audition au Sénat américain, le 7 février.

'' L'armée nationale somalienne doit se développer, doit intensifier ses efforts et assumer la responsabilité'" de la sécurité de son pays, a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le général Waldhauser a insisté sur l’influence grandissante de la Russie et de la Chine en Afrique, où les États-Unis comptent réduire leurs effectifs militaires d’au moins 10% dans les années à venir.

Noël N'dong

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