Sommet Europe-Afrique : Antonio Guterres appelle à une nouvelle coopération

Jeudi 30 Novembre 2017 - 16:51

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Le secrétaire général de l’ONU a demandé aux deux continents, le 29 novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, de changer leurs relations et d'établir une nouvelle plateforme de coopération qui reconnaisse le potentiel énorme de l’Afrique.

S’adressant aux dirigeants africains et européens réunis lors de leur 5e sommet, le chef de l’ONU a salué le partenariat entre leurs organisations régionales et l’attention portée à la jeunesse, notamment la recherche d’un développement durable, inclusif et créateur d’emplois pour les jeunes.

« Les jeunes sont le moteur de nos sociétés et nous devons les écouter. Il nous faut les mettre au cœur de nos plans de développement, nationaux et internationaux. Répondre à leurs aspirations est essentiel dans une perspective de développement ; mais c’est aussi un élément essentiel pour préserver la paix et notre sécurité collective », a déclaré le secrétaire général. C’était en présence du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, du président du Conseil européen, Donald Tusk, et celui de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Au sujet des relations entre les Nations unies et l’Union africaine, Antonio Guterres s’est réjoui de ce qu’un accord-cadre visant à renforcer le partenariat de paix et de sécurité a été signé. Un autre sur le développement durable suivra en 2018.

En ce qui est des objectifs de développement durable, il a estimé que pour les atteindre il est question d'accroître les efforts conjoints en matière de prévention et de médiation. Le secrétaire général de l’ONU a appelé à agir dans ce sens. « Nous avons aussi besoin d’une coopération accrue pour le déploiement de forces africaines capables d’imposer la paix et de combattre le terrorisme, avec un mandat fort du Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-il relevé. Et de poursuivre qu'« Il est temps de fournir les moyens appropriés aux organisations régionales, y compris par des mandats clairs et solides, accompagnés d’un mécanisme d’évaluation et d’un système de financement adéquat et prévisible ».

Le chef de l’ONU a reconnu que l’Union européenne apporte un soutien politique et financier substantiel, ainsi qu’une expertise et un savoir-faire concernant les questions de maintien de la paix en Afrique. « Dans cet esprit, l’Union africaine et les Nations unies, avec l’appui de l’Union européenne, peuvent aider le G5 Sahel à faire face aux menaces transnationales et au terrorisme », a-t-il affirmé, en référence aux cinq pays formant cette force régionale qui regroupe le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie. L’exemple de la Mission de l’Union africaine en Somalie et les actions conjointes en République centrafricaine sont, avec le G5 Sahel, trois exemples évidents de l’importance de la coopération trilatérale entre l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations unies, a indiqué Antonio Guterres.

 

Nestor N'Gampoula

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