Soudan : Khartoum annonce la fin des hostilités

Mercredi 27 Avril 2016 - 13:00

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Le 26 avril, Khartoum a estimé que le conflit au Darfour, situé à l’ouest du pays, était terminé après les résultats du référendum qui ont maintenu la division en cinq Etats de cette région meurtrie par des années de conflit.

Organisé du 11 au 13 avril par le pouvoir, les électeurs devaient choisir entre maintenir en l’état le statut administratif du Darfour ou fusionner les Etats en une seule région. Près de 98% d'entre eux ont opté pour le premier choix, selon les résultats publiés par Khartoum. Ce résultat est considéré par le président Omar el-Béchir comme un revers pour les rebelles qui, depuis plus d'une décennie, combattent le régime en réclamant un Darfour uni et autonome par rapport au pouvoir central.

« La page de la crise au Darfour est tournée », a affirmé le responsable du dossier sur le Darfour au gouvernement, Amin Hassan Omar, lors d'une conférence de presse à Khartoum. « Maintenant nous voulons traiter les répercussions de la crise », a-t-il poursuivi. L'opposition qui avait pris l’option de boycotter ce scrutin a, par contre, affirmé que les résultats ne « reflétaient pas l'opinion du peuple du Darfour », après avoir souligné qu'en raison des troubles, un grand nombre d'électeurs, dont les déplacés, n'avaient pas pu voter. Et le président soudanais de rétorquer : « Les groupes rebelles ne veulent pas la paix. Ils veulent la guerre », avant d’annoncer une opération de désarmement dans la région.

En 2003, des groupes armés issus de minorités ethniques, estimant que le Darfour était politiquement et économiquement marginalisée par Khartoum, avaient lancé une rébellion contre Omar el-Béchir. Le conflit avait fait 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l'ONU. Les violences se poursuivent au Darfour mais à une moindre échelle. Depuis 2009, le président soudanais est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour, et depuis 2010, pour génocide.

Josiane Mambou Loukoula

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