Thievy Bifouma : "Moi, je ne suis heureux que sur le terrain"

Jeudi 4 Février 2016 - 17:00

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Il est tard et tous les autres journalistes sont partis quand les deux Diables rouges se présentent aux Dépêches de Brazzaville dans les travées du stade Auguste Delaune : Thievy Bifouma a effectué une séance de vélo programmée par le préparateur physique dans l’optique du déplacement à Caen samedi soir, tandis que Prince Oniangué se faisait poser deux points de suture sur le pied (qui ne devraient pas compromettre sa participation au déplacement en Normandie). Mais malgré la fatigue, les sourires sont de mise.

 

Les Dépêches de Brazzaville : Prince, tout le Stade de Reims est soulagé après ce succès sur Angers et une cette première victoire à domicile depuis le 25 septembre…

Prince Oniangué : Ce soir, on est content. Mais honnêtement, je n’étais pas inquiet, j’ai toujours cru en ce groupe. Thievy peut en témoigner : en arrivant, il n’a pas trouvé un groupe moribond, mais un vestiaire motivé et confiant en ses chances de maintien. En plus, les nouveaux arrivants ont apporté un surplus de confiance et de joie dans le groupe. Maintenant, on doit entretenir la dynamique pour les quatorze matchs suivant.

LDB : Dans cette dynamique positive, il y avait ta première titularisation, Thievy. Quel bilan tires-tu de ce match ?

Thievy Bifouma : On a livré une bonne prestation collective et la victoire est au bout, donc le bilan est bon, forcément. On savait à quoi s’attendre avec Angers, qui est costaude défensivement, avec des lignes biens serrées. On ne s’est pas créé beaucoup d’occasions, mais on a su mettre celles qu’il fallait au fond. C’est le principal.

LDB : Et à titre personnel ?

T.B : Je viens d’arriver et je n’ai que quelques séances en commun avec le groupe. Je dois être patient et travailler les automatismes avec mes coéquipiers. En plus, Prince n’a pas débuté le match, donc le seul joueur qui connait mon style de jeu n’était pas sur la pelouse. Après l’entrée de Lass (ndlr : Bangoura, à la 46e) et de Prince (66e), ça m’a permis d’avoir plus de ballons. La confiance et la connivence avec mes coéquipiers vont se développer, j’en suis certain.

LDB : Tu as été privé de football pendant la première partie de saison à Grenade (ndlr : 180 minutes de jeu). Tu revis ici ?

T.B : Moi, je ne suis heureux que sur le terrain. Le reste, la paperasse, les contrats, ce n’est pas mon truc. J’ai besoin de jouer pour m’épanouir. Je m’étais renseigné sur le club auprès de Prince et je ne suis pas déçu : je ne suis pas tombé dans un club de « tordus », ici les gens sont sains.

LDB : Prince, comme l’a dit Thievy, tu as débuté sur le banc. Cette saison n’est pas évidente pour toi.

P.O: Non, je ne crois pas. Hormis les deux derniers matchs, regardez mes statistiques, ballons joués, duels gagnés, c’est correct. Après, avec ma première saison, j’ai habitué le public à beaucoup de buts. Mais c’était avec un autre entraîneur, qui me demandait d’aller aux deuxièmes ballons, de tirer au but. Avec Olivier Guégan, on a un style de jeu plus défensif auquel je m’adapte. De toute façon, l’essentiel est que le collectif marche bien. Mais je vais regagner ma place et affiner ma relation avec Thievy, car nous sommes conscients que c’est une force pour la sélection nationale d’avoir des joueurs qui évoluent ensemble en club.

LDB : La sélection, justement, ce sont deux matchs capitaux fin mars. Vous y pensez déjà ?

P.O : Même quand on est concentré sur le club, on a toujours la sélection en tête. Surtout quand des échéances importantes se profilent comme ces deux matchs contre la Zambie. Demain (ndlr : jeudi), le sélectionneur national vient à Reims pour nous voir avec Thievy. On va pouvoir faire connaissance et de commencer à préparer ces matchs sereinement.

LDB : Ce soir, il y avait un autre Diable rouge sur le terrain et il a marqué. Finalement, victoire pour vous et but pour Arnold Bouka Moutou, c’est un bon scénario ?

T.B : Bien sûr, on est content de lui. C’est son premier but en Ligue 1, c’est un évènement qui compte pour un joueur.

LDB : Tu l’attends aussi impatiemment ce premier but ?

T.B : Oui et non. Je suis un attaquant, j’aime marquer. Mais ça ne m’obsède pas. Un match comme ce soir, quand l’équipe gagne, ça me va. Et puis, je sais que ça viendra. Comme dit Ronaldo, les buts, c’est comme le ketchup. Parfois ça ne vient pas, mais quand ils arrivent, ils viennent tous en même temps…

Propos recueillis à Reims par Camille Delourme.

 

 

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Arnold Bouka Moutou, Prince Oniangué et Thievy Bifouma se sont retrouvés à la fin du match Reims-Angers (crédits photo adiac)

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