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Une histoire de femmes

Samedi 1 Février 2014 - 9:15

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Vue du continent, la question du statut de première dame apparaît souvent comme un faux débat. On se résout à penser naturellement que la question ne se pose pas, et pourtant nous avons pensé nous la poser avec un regard d’Africains, à la suite des événements qui ont tenu en haleine plus d’un d'entre nous quinze jours durant du haut du sommet d’une des puissances du monde qu’est la France.

Vu du continent, il est impossible d’imaginer à la tête d’un État un homme sans épouse. Ne dit-on pas que derrière tout grand homme se cache une grande femme ? Celle à qui la société donnera naturellement son statut, sans que cela ait au préalable fait l’objet d’un vote. Celle que l’on appellera sans équivoque « maman » et qui aura la responsabilité naturelle d’accompagner son époux, mais aussi de s’engager dans de nombreuses causes qui peuvent être nobles selon qu’elles les choisissent ou non et devenir de fait des exemples de courage.

Femmes, épouses et mères auprès de leurs partenaires, maris et chefs d’État, ces femmes peuvent aussi influer sur la destinée de leurs maris, donc de la nation et de ce fait marquer l’histoire du pays au cours de la  parenthèse qu’est le mandat présidentiel. Tout est dans le contenu de ce que l’on donne à ce que l’Hexagone appelle le statut de première dame. Si statut il y a, sur le continent il a le mérite d’inspirer pendant le mandat quelque chose de l’ordre de la cohérence qui veut que qu’un gouvernant ait à ses côtés une femme, donc une famille. Idée passéiste, dira-t-on. Mais qui a du bon…

Meryll Mezath