Unesco : réélection d’Audrey Azoulay à la tête de l’organisation

Samedi 13 Novembre 2021 - 11:15

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L’ambassadeur permanent du Brésil à l’Unesco, Santiago Irazabal Mourao, qui préside la conférence générale réunie à Paris jusqu’au 24 novembre,  a félicité, au nom de tous les États-membres, la réélection  pour quatre ans et à une large majorité de la Française Audrey Azoulay, pour un second mandat qu’elle a souhaité tourné tout particulièrement vers l’éducation et la préservation de l’environnement.

Élue en 2017, Audrey Azoulay était seule en lice pour le nouveau mandat à la tête de l'Unesco et a obtenu 155 votes pour 165 votants (neuf contre, une abstention). « Je veux d'abord vous dire merci du fond du cœur, pour cette confiance si clairement exprimée », a déclaré la directrice générale, sous les applaudissements. Audrey Azoulay avait été élue en novembre 2017, après avoir été ministre de la Culture. Pour son second mandat, elle a affiché des objectifs élevés avec un « nouveau contrat social pour l'éducation […], en encourageant la recherche sur l'apprentissage et en promouvant le dialogue avec la communauté éducative, [car] l'éducation augmente la prise de conscience sur la fragile beauté de la nature ».

Audrey Azoulay  espère également  « un nouveau contrat pour la planète », qui passera par « doubler la taille des territoires protégés par l'Unesco d'ici à 2030 » dans le but de « protéger 30% de la surface de la terre ». L'Unesco ayant « une contribution unique à faire (...) en forgeant une nouvelle forme d'éthique environnementale », a-t-elle lancé. A savoir « combiner la protection de la nature et l'emploi durable », ou encore de bâtir « une nouvelle diplomatie de l'eau ». Elle a appelé à « nous engager en tant qu'humanité, via la Communauté des nations, autour de ces biens communs, dont nous avons la garde ici à l'Unesco », et a souligné « l'unité » et le « soutien de partout dans le monde » exprimé « très tôt » pour sa personne, un signe selon elle de « confiance mutuelle » au sein d'une institution autrefois très divisée, qu'elle a contribué à apaiser durant son premier mandat.

Audrey Azoulay avait pris ses fonctions dans un contexte détérioré, notamment en raison du départ des États-Unis et d'Israël - coïncidant avec son élection. Les deux pays accusaient l'institution de parti-pris pro-palestinien, sur fond de remise en cause frontale du multilatéralisme par l'administration Trump. Sous le premier mandat d’Audrey Azoulay, on a également constaté l’accroissement des contributions obligatoires des États membres de l’Unesco de 3% et leurs contributions volontaires de 50%, un succès. Audrey Azoulay est  la deuxième femme à avoir été élue à la tête de l'Unesco.

Noël Ndong

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