Vie des partis : les trois hypothèses de l'ASDC pour le dialogue souhaité

Samedi 27 Décembre 2014 - 10:53

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L’Alliance sociale-démocrate du Congo a rappelé, au cours de la conférence de presse qu’elle a animée le 23 décembre à Brazzaville, l’intérêt pour le Congo d'asseoir la consolidation du processus démocratique à travers un dialogue.

L'échange entre cette association politique et la presse a débouché sur le bilan des trois concertations politiques organisées par le gouvernement à Brazzaville en 2009, à Ewo en 2011 et à Dolisie en 2013. Malheureusement selon cette alliance, ces retrouvailles politiques n’ont pas permis un vrai débat susceptible d'évacuer certains contentieux. D'où la nécessité d'organiser un autre dialogue, beaucoup plus inclusif, pour solutionner les problèmes et baliser ainsi la voie qui conduit à 2016.

L'Asdc a noté que sur la trentaine d'opérations préélectorales et électorales, une dizaine seulement a fait l’objet d’une convergence de vues entre le pouvoir et l’opposition. Pour 2016 par exemple, le principe de la révision de la loi électorale et de la réforme de la Commission d'organisation des élections semblait acquis lors de la dernière concertation politique à Dolisie.

L’ASDC a fait remarquer qu’un choix politique devrait permettre de déroger à la tradition de violence en optant pour une alternance politique pacifique à travers trois hypothèses  symbolisées par les couleurs du drapeau national. D’abord l’hypothèse verte qui consiste en la tenue d’un dialogue national méthodiquement et consensuellement préparé à partir du premier trimestre de l’année 2015 à l’initiative du chef de l’État. L’hypothèse jaune qui peut intervenir si le mandat du chef de l’État arrive à son terme sans possibilité de tenir une élection transparente et apaisée, au cas où des acteurs politiques contesteraient le processus électoral. Pour L'Asdc l’opinion nationale n’aurait plus confiance au système électoral en vigueur comme on le lit à travers les forts taux d’abstention lors des élections antérieures.

Enfin, l’hypothèse rouge, la plus risquée et la plus dangereuse pour le Congo. Celle-ci suppose un passage en force pour préparer l’élection de 2016 sur la base du fichier électoral existant. Dans ce dernier cas, l’Alliance sociale-démocrate du Congo a dit sa crainte car aucun parti de l’opposition réelle n’accepterait de repartir à une quelconque consultation dans ces conditions d’organisation. 

 

 

Jean Jacques Koubemba