VIH-Sida : « Plus de deux millions de personnes infectées sont âgées de moins de 15 ans », souligne la représentante de l'OMS au Congo

Jeudi 1 Décembre 2016 - 19:14

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)-Congo, le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo a rendu publique, le 30 décembre à Brazzaville, la déclaration du bureau régionale de l’OMS- Afrique pour intensifier la lutte contre le VIH-Sida en faveur des couches vulnérables.

Cette déclaration encourage l’accès et le droit à la santé, la non-discrimination, le dépistage et le port du préservatif pour les adolescentes, les jeunes femmes, les professionnels du sexe et les personnes vivant avec le VIH, afin de ne laisser personne pour compte.

La journée mondiale de lutte contre le Sida a été célébrée cette année sous le thème : « Levons la main pour la prévention du VIH ».

La réduction des nouvelles infections et des décès a été de plus de 40% en 2015. Les statistiques onusiennes indiquent que l'Afrique subsaharienne demeure la région la plus touchée au monde, avec près de 26 millions de personnes vivant avec l'infection et environ 800 000 décès.  Elles ajoutent que parmi ces personnes infectées, 12,5 millions ignorent leur statut sérologique. En outre, il y a 13,4 millions de ces personnes qui n'ont pas accès au traitement antirétroviral.

« Les adolescentes et les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables, dans la mesure où leur taux d’infection est deux fois plus élevé que celui des garçons et des hommes du même âge. Plus de deux millions de personnes infectées sont des enfants de moins de 15 ans », souligne le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo dans cette déclaration.

En ce qui concerne les nouvelles infections, la région subsaharienne porte la plus grande charge, avec près de 1,4 million d'individus infectés soit 65% du total mondial. La discrimination, la stigmatisation, l'inégalité entre les sexes et les violences continuent d'entraver l'accès aux services de santé. Cette situation est accentuée par les conflits et les catastrophes qui détruisent les systèmes de santé.

Le 3ème Objectif de développement durable focalisé sur la santé et le bien-être  insiste sur la  fin de l’épidémie du Sida d’ici 2030. Et en juillet 2016, un programme visant à accélérer les efforts pour atteindre cet objectif a été adopté au cours de l'Assemblée générale des Nations unies.

« Mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 serait possible, si les pays atteignent les objectifs fixés pour 2020. Et pour y arriver, il faudrait qu’au cours des quatre prochaines années, l'on puisse  réduire à moins de 400 000   les nouvelles infections à VIH, à moins de 300 000 les décès liés au Sida ; éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH », insiste le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo. Ajoutant : « Cette réduction des nouvelles infections par le VIH dans la région, n’est possible que si et seulement si les adolescentes, les jeunes femmes et les populations clés sont placées au centre de la réponse ».

L’OMS recommande pour la zone Afrique notamment, la mise à échelle du traitement antirétroviral et de la circoncision masculine médicalisée et volontaire ; le renforcement des stratégies de prévention telles que la prophylaxie de la préexposition pour les groupes à haut risque et la recherche de nouvelles méthodes de prestation des services de dépistage du virus, y compris la possibilité de s’autotester.

Sans omettre l’importance de la prévention dans le cadre de la lutte contre le VIH-Sida, le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo exhorte pour le compte de l’OMS- Afrique : « tous les pays et tous les partenaires à combler les insuffisances liées de la prévention du VIH et à mettre en œuvre les interventions à haut impact, telles que : la mise à disposition des préservatifs, la sécurité des injections et la sécurité transfusionnelle ».

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1-le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, représente de l'OMS-Congo

Notification: 

Non