Voies navigables : plus de 4 milliards FCFA pour réorganiser l’axe fluvial Brazzaville-Bangui

Mardi 13 Octobre 2015 - 19:00

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La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) a accordé une subvention de 4,5 milliards de Fcfa au groupement d’intérêt économique pour le service commun d’entretien des voies navigables (GIE-SCEVN) entre le Congo et la République centrafricaine, pour sa redynamisation. 

Après un long processus qui s’étend sur sept ans, le président de la BDEAC, Mahamat Abbas Tolli, a signé le 13 octobre l’accord de financement avec le coordonnateur du GIE-SCEVN, Alain Robert, en présence du directeur de l’Agence française de développement Congo, Stephane Madaule. Cette aide s’inscrit dans le cadre global de la coopération entre la France et la Cémac (Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale) volet partenariat entre l’AFD et la BDEAC.

Ces ressources permettront de renforcer les capacités opérationnelles de la structure et à terme permettre au groupement de rendre les services appropriés au bénéfice des deux Républiques.

De manière détaillée, avec cette subvention GIE-SCEVN investira de l’argent pour l’acquisition des fournitures pour les bases fluviales de Brazzaville et Bangui ; la suppression des épis « castors » sur la Sangha ; le renforcement des capacité humaines, la mise en œuvre d’un dispositif d’assistance technique ; et l’audit organisationnel et institutionnel de la structure.

« Beaucoup de préalables ont été réalisés en amont, les ressources seront disponibles incessamment pour la mise en œuvre  de ce projet », a rassuré le président de la BDEAC, confirmant que le financement est déjà disponible.

C’est en novembre 2014 que le conseil d’administration de la BDEAC avait octroyé au groupement les 4,5 milliards FCFA et il ne restait que quelques préalables à finaliser notamment les études de faisabilité pour le travail à réaliser.

La navigation sur l’axe fluvial Brazzaville –Bangui n’est plus permanente. Elle est interrompue de l’Oubangui jusqu’à Bangui entre janvier et le reste des mois pour reprendre en mai, à cause des zones rocheuses, pendant l'étiage. D'où la difficulté de faire passer les bateaux. « C’est un problème qu’on arrivera pas à résoudre d’ici peu, à moins que les études qui sont en cours sur le financement du corridor 13, CEEAC-BAD, nous permettent de déterminer un plan directeur d’aménagement, qui permettrait peut-être de prévoir des alternatives, à la navigation et au dragage avec les pluies de nos jours de permettre la navigabilité jusqu’à Bangui »,a  expliqué Alain Robert.

L’AFD est un partenaire de la BDEAC car à travers la France, la banque reçoit un appui financier mis en œuvre par agence appelé aide budgétaire global. Sur cette subvention, c’est de l’argent français qui aide les voies navigables.

« (…) un partenariat qui aide les projets d’infrastructures à dimension régionale à éclore pour que la région d’Afrique centrale réussisse à avoir des infrastructures permettant au corridor de transport de Brazzaville jusqu’à Bangui de fonctionner correctement », a conclu Stephane Madaule.

 

Nancy France Loutoumba

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