Voyage à Bangui ? Le pape n’a pas peur, affirme le Saint-Siège

Jeudi 29 Octobre 2015 - 13:00

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Les violences qui se succèdent en Centrafrique ne remettent pas en cause le voyage du pape à Bangui le 29 et le 30 novembre, assure le cardinal Parolin.

C’est le cardinal, secrétaire d’Etat (premier ministre du pape) qui l’assure : le pape François n’a pas peur ; il ira bien en Centrafrique comme prévu. « Je ne crois pas que le pape ait peur, s’il en était ainsi, il s’abstiendrait d’y aller. Sa première visite en Afrique aura bien lieu (25-30 novembre Ndlr) avec l’étape de Centrafrique ». C’est elle, en effet, qui semble à ce jour la plus problématique. Les épisodes de violences se succèdent en Centrafrique et il ne passe pas de semaine que Bangui, la capitale, ne se signale par des affrontements ou des attaques.

« Le pape va partout », souligne le cardinal Parolin. « Il a tenu à aller en Centrafrique dans la situation de conflit dans laquelle se trouve le pays » pour aller y encourager le processus de paix. « Et pour cela, il est prêt à affronter tous les risques. Je sais, il y a des risques éventuels, mais je suppose que si le pape maintient ce voyage c’est parce que les conditions de sécurité sont réunies », a dit,  mercredi, le cardinal, Secrétaire d’Etat en marge d’une conférence à l’université jésuite grégorienne de Rome.

« Tout est sous contrôle », assure donc le N°2 du Vatican. « Donc, tout ce qui survient est bien maîtrisé. Le fait que le voyage se réalise signifie que les conditions minimes sont présentes pour qu’il puisse y aller, rester le temps d’accomplir son programme ». Pour lui, le pape tire son courage « dans sa foi et dans son amour pour les gens. Il a tenu que ce voyage en Afrique ait lieu avec cette étape de Centrafrique pour les situations de conflit dans lesquelles le pays se trouve, pour adresser une parole de réconfort non seulement aux chrétiens mais aussi à tous pour la construction de la paix », a dit le cardinal Parolin.

Rappelons que ce voyage pontifical qui commence le 25 novembre, portera le pape François d’abord au Kenya, puis en Ouganda. Dans le premier pays, il visitera un bidonville de Nairobi, dans le deuxième  sanctuaire marial de Namugongo. C’est là que furent brûlés vifs les premiers martyrs chrétiens de l’Afrique noire, les fameux 21 Martyrs de l’Ouganda, en 1885. Cette année, l’Eglise d’Ouganda entendait donner un faste particulier à la commémoration du 130e anniversaire de cet événement.

Lucien Mpama

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