Gestion des tourbières: renforcer les capacités des acteurs locauxMardi 11 Février 2025 - 17:02 La ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a patronné le 10 février à Brazzaville, en compagnie du chargé d'affaires de l'ambassade d'Allemagne au Congo, Manuel Müller, l’atelier de formation sur les outils de suivi des tourbières. L'atelier s'inscrivait dans le cadre du projet « Sécuriser les réserves cruciales de biodiversité, de carbone et d'eau dans les tourbières du bassin du Congo grâce à une prise de décision éclairée et une bonne gouvernance ». L’adaptation aux changements climatiques et l'exploitation des données de tourbières pour un suivi efficace sont importantes dans l'évolution de la lutte contre le changement climatique. Ainsi donc, ce projet soutenu par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'ambassade de l'Allemagne au Congo permettra aux participants d'acquérir des outils de suivi de tourbières. Le représentant de l'ambassadeur d'Allemagne a réaffirmé son engagement en faveur de la protection des tourbières et de la biodiversité du bassin du Congo. « Nous attachons beaucoup d'attention à la réduction du dioxyde de carbone. Il est important de noter que les tourbières ont une importance primordiale pour la fixation du dioxyde de carbone depuis la préhistoire et l'heure actuelle. C'est la raison pour laquelle l'Allemagne, depuis plus de deux décennies, soutient les efforts des Etats de la région à travers la Comifac et autres organisations internationales », a indiqué Manuel Müller. Il a soutenu que l'écosystème ne connaît pas de frontières entre Etats et il s'agit de coopérer avec les voisins afin de mieux le comprendre et d'appliquer des méthodes de suivi coordonnées. Les participants ont échangé aussi sur l'importance de l'évaluation continue des tourbières, la collecte de données écologiques et l'utilisation des outils numériques pour le suivi. Le délégué de la FAO a mis l'accent sur l'importance du renforcement des capacités des parties prenantes. «Les tourbières, bien que ne couvrant que 3% de la surface terrestre, contiennent autant de carbone que l'ensemble de la végétation de la planète. Le lac Télé - lac Tumba, partagés entre la République du Congo et la République démocratique du Congo, constituent un écosystème unique et crucial dans la région. Leur dégradation ainsi que leur destruction peuvent transformer ces réservoirs de carbone en sources rapides de gaz à effet de serre », a déclaré Dadema Nao Pissang Tchangaï. Avec un suivi rigoureux, une gouvernance transparente et un engagement ferme des différents partenaires, les tourbières du bassin du Congo pourront continuer à jouer leur rôle fondamental dans la régulation du climat, la préservation de la biodiversité et la gestion des ressources en eau. «L'atelier qui nous réunit ce jour a pour but de renforcer les capacités des parties prenantes nationales et locales en matière d'utilisation des outils énumérés, et d'avancer dans la consultation des principales parties prenantes pour définir les objectifs détaillés des efforts de suivi des tourbières, notamment via les technologies de télédétection », a dit la ministre Arlette Soudan-Nonault. Signalons que la surveillance et la gestion de tourbières sont une démarche qui renforce les capacités des acteurs locaux et garantit une meilleure gouvernance environnementale. Fortuné Ibara Notification:Non |