Magistrature: Denis Sassou N'Guesso veut des résultats palpablesVendredi 28 Février 2025 - 20:48 « Pour l’année 2025, j’exige à tous les degrés de juridiction et à tous les niveaux de l’organisation judiciaire, des résultats plus éloquents », a déclaré le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, lors de l’audience consacrée à la rentrée judiciaire de la Cour suprême, le 28 février, au Palais des congrès de Brazzaville. En sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, le chef de l’Etat a saisi l’opportunité de la rencontre solennelle de la plus haute juridiction nationale pour rappeler les missions qui incombent à cette institution et à ses animateurs. « Lors de la première audience de rentrée judiciaire, le 15 janvier 2024, j’avais donné les directives nécessaires sur la gestion des délais de jugement, la pertinence des décisions rendues, la probité des magistrats », a-t-il rappelé.
Sur la même lancée, le chef de l’Etat a insisté sur le fait que les magistrats doivent exercer leurs fonctions en toute quiétude. La contrepartie de cette exhortation du chef de l’Etat trouve sa résonnance dans la mesure où « le statut garanti par la loi apporte au magistrat, s’agissant de sa rémunération, le confort qui lui permet, non seulement de donner le meilleur de lui-même, mais d’assurer ses missions en toute indépendance ». Si l’on devrait le dire de façon prosaïque, la balle est dans le camp des juges qui savent, plus que quiconque, que « cette indépendance ne s’exprime pas uniquement par rapport aux autres pouvoirs d’Etat, mais aussi, et surtout, vis-à-vis des parties dans les différents procès ». Dans la série des rappels pour le fonctionnement optimal de l’appareil judiciaire, le président de la République a noté la clause d’inamovibilité qui fait interdiction de « déplacer de manière arbitraire un juge de son poste ». Et le chef de l’Etat d’être plus clair : « Seul le Conseil supérieur de la magistrature, sous mon autorité, a le pouvoir de prononcer les déplacements et les nominations des magistrats », puis de renchérir : « Cette disposition majeure a été instituée en faveur des magistrats pour leur permettre d’exercer leurs fonctions en toute quiétude, toujours dans un esprit de grande responsabilité », dans une salle d’audience où les magistrats emmenés par le premier président de la Cour Suprême, Henri Bouka, l’ont écouté en premier suivi du bâtonnier de l’Ordre des avocats, Éric Christian Locko, et du procureur général près la Cour, Théophile Mbitsi. Des prises de paroles toutes orientées vers la volonté de voir la justice impartiale triompher devant l’arbitraire, et où « le magistrat doit se sentir concerné ou inquiété lorsqu’il fait un faux pas ou se retrouve en conflit avec la loi » car « dure est la loi, mais c’est la loi », ainsi que l’a souligné le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature dans son allocution. Gankama N'Siah Légendes et crédits photo : 1- Le président de la République lors de son allocution à l'audience de rentrée judiciaire de la Cour Suprême / Adiac
2- Une vue de la tribune officielle de l'audience/ Adiac Notification:Non |