Paix et sécurité : la plate-forme Lamuka souhaite le renforcement de l’efficacité de la Monusco

Mardi 10 Décembre 2019 - 16:45

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La coordination du regroupement politique de l'opposition a échangé, le 9 décembre, à Kinshasa avec la représentante du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) et cheffe de la mission onusienne dans le pays, Leila Zerrougui, à qui elle a fait part de ses préoccupations sur la situation sécuritaire dans le pays.

 A travers un communiqué rendu public et signé par son nouveau coordonnateur, Adolphe Muzito, la plate-forme Lamuka a saisi l'opportunité de la rencontre pour interpeller la Mission de l'ONU afin qu'elle renforce son efficacité sur le terrain dans la protection de la population.

Dans ce sens, elle a formulé certaines recommandations à la communauté internationale pour renforcer davantage le mandat de la Monusco en application du chapitre 7 de la Charte des Nations unies ; s’impliquer dans l’obtention d’un consensus national autour des réformes structurelles nécessaires, notamment celles sur les forces de sécurité ; et d’accompagner la RDC avec un plan de construction d’un État démocratique et républicain.

A la mission onusienne elle-même, Lamuka voudrait qu'elle joue un rôle dans la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires, susceptibles de trouver une solution à la déliquescence de l’Etat, tributaire du chaos électoral de 2018;  tolère les manifestations populaires nécessaires pour interpeller les gens au pouvoir ainsi que la communauté internationale sur leurs responsabilités en matière de protection de la population face aux massacres ; dénonce tous les acteurs des massacres auprès de la justice congolaise, au besoin, auprès de la justice internationale. Ce regroupement politique exhorte également la Monusco à continuer son appui logistique à l’armée congolaise.

La plate-forme Lamuka, qui a profité de cette occasion pour exprimer sa compassion à l’endroit  de la population de l’est du pays, en général, et de Beni, en particulier, a appelé le peuple congolais à continuer d'organiser des marches pacifiques pour amener le pouvoir et la communauté internationale à l’action. La plus grande responsabilité pour la sécurisation de cette partie du pays, selon elle, incombe au pouvoir en place, censé donner les moyens conséquents à l’armée et mettre fin aux complicités constatées avec les forces ennemies. Notons que contrairement à certains Congolais qui exigent le retrait de la Mission onusienne, le regroupement politique Lamuka n'est pas de cet avis.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Leila Zerrougui échangeant avec la délégation de Lamuka/DR

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