42e Journée mondiale de l’environnement : l’O2CD dit non au manque d’infrastructures viables de gestion des ordures ménagères au Congo

Jeudi 5 Juin 2014 - 19:37

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L’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD), par l’entremise de son secrétaire exécutif, Mermanz Babounga Gondo, a appelé la population et les pouvoirs publics à accorder plus d’attention à un environnement protégé, pour les générations présentes et à venir

L’O2CD regrette le panorama guère reluisant de nos villes en matière de satisfaction du consommateur en matière d'environnement sain pour ne citer que Brazzaville, Pointe-Noire et Nkayi. « En effet, ces villes regorgent encore des décharges publiques à ciel ouvert comme on peut les voir au dépotoir de Moukondo, au ravin de Mouhoumi, Mfilou et la décharge de Zanga dia bangombe à Bacongo », peut-on lire dans la déclaration de l'O2CD.

Cette situation, poursuit la déclaration, semble montrer les limites des pouvoirs publics à juguler la question de la gestion des déchets : « Quelques initiatives menées par les ONG, les mairies et les PME tentent de s’attaquer au problème. Mais celles-ci n’arrivent pas toujours à permettre au consommateur de jouir du droit à un environnement sain dans toutes les villes du Congo. »

L’O2CD dénonce l’absence d’infrastructures viables au fonctionnement d’une véritable filière de gestion des ordures ménagères qui peine à se mettre en place en République du Congo. La mise en place des infrastructures dédiées au traitement des ordures ménagères depuis la collecte en passant par le stockage, le tri jusqu’à la transformation, est la condition de la garantie du droit du consommateur à un environnement sain.

Mermanz Babounga Gondo note qu’au-delà des points noirs établis par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) sur lesquels un effort important doit être entrepris de toute urgence, à savoir : la lutte contre la destruction de la couche d’ozone ; la lutte contre la déforestation ; la préservation de la qualité des réserves d’eau et la lutte contre la désertification et la sécheresse, l’O2CD estime que la lutte contre l’insalubrité et l’érosion sont aussi un point noir sur lequel des actions urgentes doivent être entreprises au-delà du panorama que présentent nos villes (Brazzaville, Pointe-Noire, Nkayi, etc.).

Pour Mermanz Babounga Gondo, la gestion artisanale des déchets ménagers expose les consommateurs aux maladies telles que le paludisme, la typhoïde, etc. Brazzaville à elle seule produit, selon une étude réalisée par le Projet d’Appui à la réinsertion Socio-économique des groupes défavorisés (Parsegd) financé par la BAD, 25.400 tonnes de déchets dont 400 seulement sont collectés de façon artisanale. Ce projet a d’ailleurs appuyé la mairie centrale à se doter de deux Aires de traitement des ordures ménagères (ATOM) ; et l’acquisition d’un terrain de 40 hectares que la mairie n’a pas encore valorisé.

Enfin, l’O2CD se félicite de ce que le gouvernement, dans sa déclaration, a entrepris la révision de la loi sur la protection de l’environnement et a lancé un appel à « chacun et à tous d’entreprendre des actions pour une meilleure protection de l’environnement ». C’est pourquoi l’O2CD invite toutes les parties prenantes à mutualiser leurs efforts pour que les consommateurs célèbrent en chœur le refrain du droit à un environnement sain.

Guillaume Ondzé