14e Forum de l’Agoa : les pays francophones souhaitent que les Etats-Unis s’intéressent un peu plus à leurs produits

Lundi 24 Août 2015 - 19:39

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La 14e édition du Forum international de l’AGOA (African Growth Opportunity Act) s’est ouverte le lundi 24 août à Libreville, au Gabon. Pendant quatre jours, plus de 1000 participants vont discuter de l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Afrique, adopté en 2000 par le Congrès américain sous l’égide du président Bill Clinton.

Sur le thème « pérennisation du partenariat par le commerce et l’investissement entre les Etats-Unis et l’Afrique », les débats achopperont sur la démocratie et le business. Ce qui vient à point nommé étant donné que le continent africain est en proie à des problèmes de gouvernance politique liés à la gestion désastreuse de la démocratie dans bien des pays.

Selon les statistiques, en 15 ans, le gouvernement américain a, dans le cadre du programme Agoa, quadruplé ses échanges avec l’Afrique : les 39 pays africains éligibles ont notamment exporté vers les États-Unis pour 480 milliards de dollars américains. Ces échanges qui ne portent pas exclusivement sur les matières premières ont permis la création de 300 000 emplois en Afrique contre 120 000 aux Etats-Unis. Malgré cela, les pays francophones ne sont pas satisfaits des échanges existants, comparativement à ceux entre les Etats-Unis et les Etats anglophones. Ils souhaitent que les Américains s’intéressent un peu plus à leurs produits après la rencontre de la capitale gabonaise.

Le programme Agoa permet aux pays de l’Afrique subsaharienne d’exporter plus de 5000 produits aux Etats-Unis. Il vise donc à promouvoir le commerce et les investissements entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne, à encourager le développement économique et les reformes en Afrique. La loi y relative est une initiative prise par la première puissance du monde, visant à contribuer au décollage économique des pays de l’Afrique au Sud du Sahara, en leur accordant des avantages en matière d’exportation de leurs produits vers l’Amérique.

Même si l’Agoa arrive en retard, les Etats-Unis qui étaient presque en marge de l’Afrique, entendent faire davantage dans ce continent destiné à devenir l’un des leaders de la croissance économique mondiale dans les années à venir.  Ceci, parce que les Américains ont compris qu’il ne faut plus laisser le marché africain à d’autres puissances comme la Chine qui s’est profondément ancrée sur le continent.

En Afrique, le programme Agoa est salué par bon nombre de dirigeants africains qui pensent qu'il est la meilleure option pour accroître les échanges commerciaux entre l’Afrique et les États-Unis. Ils avancent d'ailleurs que si le traité avait été prorogé d’au moins quinze ans - au lieu de dix -, les investisseurs allaient s’engager franchement à investir sur le continent.

 

Nestor N'Gampoula

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