Brésil-Congo : la coopération en matière d’élevage bovin se développe

Un peu plus de 3000 têtes de bœuf de la race Nélore, en provenance du Brésil, ont été réceptionnées le 11 novembre au port autonome de Pointe-Noire par le président Denis Sassou NGuesso, qui développe depuis plusieurs années une activité privée d’élevage dans le pays.

« Tous ensemble pour l’amélioration génétique des bovins au Congo », pouvait-on lire sur quelques banderoles déployées pour la circonstance dans l’enceinte du port autonome de Pointe-Noire et sur le quai où le cheptel était chargé dans des véhicules pour être acheminé vers les parcs qui attendent de les héberger.

Le 4 novembre, le chef de l’Etat était allé visiter ses ranches de Gamboma et Abala, dans le département des Plateaux. Ces espèces sont destinées à abonder ces deux aires nouvellement implantées.

Dans le cadre du développement de l’élevage couplé à l’agriculture comme leviers de la diversification économique et des sources de revenu des travailleurs de ces secteurs, les 3082 têtes ajouteront à la qualité de l’offre et de la demande. Les Nélore sont une espèce adaptée au climat tropical, ont expliqué les experts brésiliens qui les ont convoyés depuis leur pays à bord d’un impressionnant nef.

Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Paul Valentin Ngobo, l’initiative du président de la République mérite d’être soutenue dans la mesure où elle intègre, a-t-il commenté, la préoccupation des pouvoirs publics de réduire le volume d’importation de produits carnés dans le pays. « Il convient de rappeler que nous sommes un pays importateur net de viande bovine, et cette dépendance a des effets sur le prix de vente au kilo encore très élevé. Dès lors, toute initiative publique ou privée, comme celle du chef de l'Etat, ne peut qu'être appréciée et encouragée par le ministère de l’Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche. D'où, ma présence ici au port de Pointe-Noire pour appuyer la démarche du président de la République qui contribue, à travers sa propre production, à la réduction de nos importations de viande bovine»,  a indiqué le ministre Paul Valentin Ngobo.

Il a ajouté que le croisement de la race de bœufs réceptionnés avec le ndama élevé au Congo permettra de produire des espèces qui résistent au climat du pays. Il a aussi loué le fait que dans son initiative, le président de la République encourage la pratique du meteage dans les zones de production agricole mixtes comprenant l'élevage de bœufs, de moutons et le maraîchage, tenues par le ministère dont il a la charge.