BrèvesJeudi 30 Août 2018 - 15:00 Burundi L'Assemblée nationale et le Sénat ont approuvé une nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni), en l'absence de l'opposition parlementaire qui estime n'avoir pas été consultée. Cette nouvelle Céni, conforme à la nouvelle Constitution du Burundi de mai 2018, voit ses membres passer de cinq à sept et a été adoptée à la majorité absolue (au lieu de la majorité qualifiée des 3/4 exigée par la Constitution de 2005), pour obliger le pouvoir à en négocier la composition avec son opposition parlementaire. La mise en place d'une nouvelle Céni sans aucun consensus et avant la conclusion du dialogue interburundais de sortie de crise est, selon un diplomate en poste dans ce pays, un mauvais signal lancé par le gouvernement burundais. Les prochaines élections générales au Burundi sont prévues en 2020 et le président, Pierre Nkurunziza, a annoncé qu'il ne se présenterait pas à sa succession. Mauritanie La Mauritanie se rend, le 1er septembre, aux urnes pour des élections législatives, régionales et locales, qui constituent un test pour le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, à moins d'un an de la présidentielle de la mi-2019. Un nombre record de quatre-vingt-dix-huit partis politiques participe à ces élections auxquelles sont appelés plus de 1,4 million d'inscrits. En cas de second tour, celui-ci se tiendra le 15 septembre. Malgré les appels en ce sens de l'opposition, le scrutin, dont les premiers résultats sont attendus en début de semaine prochaine, se déroulera en l'absence d'observateurs internationaux. La campagne électorale, qui s'achève ce jeudi soir, n'a pas déchaîné les passions et les meetings électoraux ont attiré peu de monde, malgré le caractère crucial du scrutin tant pour le pouvoir que pour l'opposition, qui cette fois a décidé d'y participer, y compris dans ses composantes dites « radicales ». Côte d’Ivoire Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), une des trois grandes formations politiques du pays, a demandé un report des élections locales et dénoncé les « menaces » du parti du président, son ancien allié dans la coalition au pouvoir, en vue du scrutin. Cette demande a été faite compte tenu des derniers évènements politiques : l'amnistie et la libération de nombreux responsables politiques du principal parti d'opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), dont l'ex-première dame, Simone Gbagbo. Le FPI avait jusqu'ici boycotté la plupart des scrutins, revendiquant la « libération des prisonniers politiques ». Le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, a aussi mentionné la réforme, promise par le président, de la Commission électorale indépendante contestée par le PDCI et le FPI. Le numéro 2 du PDCI a estimé que les élections locales pouvaient être reportées jusqu'à fin 2018, la compétence des conseils municipaux et régionaux ayant été prorogée jusqu'au 31 décembre. Libye Des combats intermittents ont repris, le 29 août, entre milices rivales au sud de la capitale libyenne, Tripoli, au lendemain d'une trêve décrétée après des affrontements sanglants, ont rapporté des témoins et une source militaire. D'après un officier des forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA), une force mixte des ministères de la Défense et de l'Intérieur du GNA ont mené une offensive contre des positions de la septième brigade dans les banlieues sud de la capitale. Dans ces combats autour de la route de l’ancien aéroport, détruit en 2014, au moins cinq personnes ont été tuées et trente-trois autres blessées, selon le bilan du ministère de la Santé. La Manul a appelé « à ouvrir la voie à la médiation ». Gabon La Haute autorité gabonaise de la communication (HAC) a annoncé avoir réduit de douze à trois mois la suspension au Gabon de la chaîne publique française France 2, accusée d'avoir rediffusé un documentaire critique sur le président Ali Bongo Ondimba. La chaîne française a soumis au président de la HAC, Raphaël Ntoutoume Nkoghe, « une requête en révision de sa suspension », jugée « recevable ». Outre cette requête de France 2, le président de la HAC avait été saisi par ses homologues « du Réseau des instances africaines de régulation ». Lors de sa première diffusion en juillet 2017, le documentaire « Le clan Bongo, une histoire française » avait créé la polémique dans le pays. Il dressait un portrait peu flatteur de l'actuel président Ali Bongo, fils d'Omar Bongo, chef de l'Etat gabonais de 1967 à sa mort en 2009, et ancien pilier de la Françafrique. Mali Trois mois après la présidentielle, les électeurs maliens retourneront aux urnes les 28 octobre et 18 novembre pour des législatives, alors que la réélection du président, Ibrahim Boubacar Keïta, est toujours contestée par son adversaire malheureux, Soumaïla Cissé, qui dénonce, en outre, des « arrestations extra-judiciaires » d'opposants. La campagne pour le premier tour se déroulera du 6 au 26 octobre. Un second tour est prévu trois semaines plus tard, le dimanche 18 novembre, « dans les circonscriptions où aucun candidat ou liste de candidats n'aurait obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour ». Ce scrutin aura lieu un peu moins de cinq ans, après les précédentes législatives qui s'étaient déroulées les 25 novembre et 15 décembre 2013. Ethiopie Le pays a attiré plus de 3,7 milliards de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) au cours de l'exercice 2017-2018, selon la Commission des investissements. Cette performance était en deçà des objectifs poursuivis au cours de cet exercice qui étaient d’attirer 4,6 milliards de dollars d’IDE. Le manque de devises et les troubles observés dans certaines parties du pays ont contribué de manière négative à la réduction des entrées d’IDE. La commission avait délivré des licences d’investissement à deux cent soixante-quinze projets étrangers avec un capital combiné de plus de cinq milliards de dollars pendant la période indiquée. Ces IDE ont également permis la création de cent trente-trois mille emplois au cours de l'année dans les parcs industriels nouvellement construits et dans d'autres entreprises. Afrique Les pays africains se sont engagés à mettre en œuvre des stratégies visant à éradiquer le choléra du continent, à l’occasion de la 68e session du Comité régional pour l'Afrique de l'Organisation mondiale de la santé, se déroulant à Dakar. Selon les statistiques, en 2017, plus de cent cinquante mille cas de choléra ont été signalés dans dix-sept pays africains, faisant plus de trois mille morts. De plus, l’apparition récente de près de soixante cas de choléra en Algérie, après vingt-deux ans d’absence, souligne l’urgence de cette question sanitaire qui touche donc de plus en plus de pays du continent. Environ quatre-vingt-douze millions d’Africains boivent encore de l’eau provenant de sources insalubres, d’après les statistiques. Ainsi, grâce à la nouvelle stratégie mise en place, les flambées de choléra qui ont été accentuées dans certaines régions du continent par les crises humanitaires, l’urbanisation rapide ou encore la croissance démographique devraient être réduites de 90%. Rwanda Selon le rapport annuel du Rwanda development board (RDB), le secteur du tourisme a généré quatre cent trente-huit millions de dollars de revenus en 2017, contre quatre cent quatre millions de dollars l'année précédente, soit une hausse de 7,76%. Cette performance est toutefois légèrement en deçà des objectifs fixés au secteur par le gouvernement pour l’année 2017 en termes de revenus, qui étaient de quatre cent quarante millions de dollars. Ces recettes touristiques du Rwanda ont essentiellement été réalisées par les voyageurs d’affaires qui ont rapporté la plus grosse part des recettes avec 33%, suivis des visites avec 29%. Les vacanciers ont, quant à eux, engrangé 27% des recettes. Même si le RDB estime que sa contribution aux recettes touristiques devrait augmenter à soixante-quatorze millions de dollars en 2018, relevant au passage que le Rwanda a accueilli cent soixante-neuf réunions internationales en 2017, enregistrant la participation de vingt-huit mille trois cent huit délégués, contre vingt-trois mille huit cent quatre, l’année précédente. Josiane Mambou Loukoula et AFP Notification:Non |