CAN 2024 : Sébastien Desabre dresse le bilan du stage de préparation des Léopards à Abu DhabiMercredi 10 Janvier 2024 - 9:15 Qualifiés pour la phase finale de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football - Côte d’Ivoire 2024, les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC) vont bientôt boucler leur stage de préparation à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, ponctué d’un match amical contre l’Angola (zéro but partout). Le sélectionneur et manager des Léopards, Sébastien Desabre, a fait le point du regroupement avant l’entame de la compétition, le 13 janvier en terre ivoirienne, où la RDC est logée dans le groupe F avec le Maroc, la Zambie et la Tanzanie. « On a commencé depuis le 3 janvier et on a fait le choix de repartir la charge de notre travail en trois temps. On a fini notre premier temps qui était une semaine très chargée, on avait des joueurs avec des disparates de forme dues soit à l’inactivité du club, soit au repos entre Noël et le jour de l’An, d’autres qui continuaient à jouer, on a essayé de remettre tout le monde en forme en augmentant les charges du travail, ponctué par un match amical contre l’Angola où on avait décidé de donner du temps de jeu à presque tout le monde pour finaliser le travail athlétique. On a donc jouer avec une charge de travail avant le match qui était assez forte, mais c’était voulu. Le bilan est que les garçons sont très concernés, ils travaillent bien, on avait quelques petits pépins de début de stage, tout le monde va être à la séance, on est plutôt satisfait du temps de passage sur cette première semaine », a confié le technicien français. Revenant sur le match contre l’Angola, il a indiqué : « On a été bon dans la maîtrise de jeu, la maîtrise du ballon. On a eu des phases de possession qui étaient vraiment intéressantes, on s’est créé quelques occasions, on peut regretter malheureusement qu’on n’ait pas concrétisé certaines situations. Je pense que l’ensemble du match, on aurait dû s’imposer au nombre de rapports des forces entre les deux équipes. C’est la même chose, c’est un axe de progression sur les prochaines semaines d’avoir cette même maîtrise, mais de réussir à transformer ces situations pour gagner les matches, même si c’est vrai que c’est important de gagner les matches de préparation, mais le plus important c’est de gagner les matches officiels. On s’est servi du match contre l’Angola pour terminer le travail athlétique, donc les joueurs étaient assez chargés ». Sébastien Desabre a aussi évoqué le choix de l'adversaire pour ce match de préparation. « On voulait un adversaire qui était derrière et un autre qui était devant nous au classement Fifa. On a deux belles équipes. La dernière fois, on s’est rendu compte que l’Angola est une équipe qui joue avec un système de jeu à trois, également qui devrait être le cas du Maroc contre nous, et le Burkina Faso qui a une défense aussi à quatre. On essaie de penser à plusieurs facteurs quand on choisit des matches amicaux, et puis après, il y a la disponibilité des équipes aussi sur le lieu du stage. Cela tombait bien, on a pu répondre à ces deux adversaires qui n'ont pas mal de critères que j’avais souhaités ». Il a ajouté : « Donc voilà, on est content du match contre l’Angola, il y a eu une belle opposition en face de nous et on s’attend à un match aussi difficile, le 10 janvier, contre le Burkina Faso, qui nous fera sans doute monter d’un cran dans notre préparation. On aura ensuite une journée de récupération, avant de prendre l’avion pour arriver le 12 janvier à San Pedro et s’acclimater encore un petit peu plus, du 13 au 16, un temps d’adaptation un peu plus généreux, on joue le dernier match de la première journée. Je suis satisfait du professionnalisme, de la discipline et de l’implication des joueurs, on sent que tout le monde est très concerné. Ils prennent conscience petit à petit que la compétition arrive ». Objectifs des Léopards à la CAN Parlant des objectifs des Léopards dans cette CAN, le technicien français a souligné : « Il faut savoir d’où on vient. La réalité, c’est que la RDC n’était pas à la dernière Coupe d’Afrique des nations, pas qualifiée pour la dernière Coupe du monde. Avec un championnat national à l’arrêt, une fédération mise sous tutelle de la Fifa, différentes situations qui font qu’on est sur une phase de redémarrage en fait. Même si cela n’enlève rien à l’histoire du football congolais, qui a été un des leaders d’Afrique quand même, on connaît de très bons joueurs qui sont passés par l’équipe nationale, maintenant on sait aussi qu’on a des qualités, des joueurs qui jouent dans de bons clubs. On va être un challenger dans cette compétition, avec des étapes. La première, c’est de franchir la phase des poules, la deuxième c’est d’aller en quart de finale… Quand on rentre dans une compétition, de toute manière, on ne se met pas de limite, c’est sûr, mais après, il y a des rapports des forces, il y a des réalités au football qui font qu’il y a des favoris. Nous ne faisons pas partie de ces favoris pour les raisons que je viens de citer. Mais quelques fois en compétition, c’est bien aussi de ne pas être favori, et ce n’est pas pour ça que vous n’allez pas le plus loin possible ». Il a commenté sur les dix jours de rassemblement pour la CAN, alors qu’il y a eu très peu de temps de préparation lors des matches des éliminatoires. « L’idéal, pour nous les sélectionneurs, c’est de participer à des compétitions comme ça, parce qu’on a rarement les joueurs. Et puis quand ils arrivent, on est de suite dans une orientation de deux matches dans huit jours, et le travail sur le terrain est très axé, très rapide … Mais là, on peut prendre plus de temps en termes de cohésion d’équipe sur le terrain et en dehors du terrain, c’est important pour cette CAN et pour la suite des événements qu’on a avec les qualifications de la Coupe du monde, et les nouvelles qualifications qui arrivent très vite de la CAN 2025, en septembre, octobre et novembre… On vit un petit peu comme un club à l’heure actuelle, on a les joueurs en stage, on peut doubler les séances, on peut faire du travail spécifique, de meeting vidéo,… Cela cimente encore un peu plus tous les comportements collectifs du jeu ou à l’extérieur du jeu, c’est différent et c’est important dans ce sens », a laissé entendre le sélectionneur. Le soutien des fans... En conclusion, Sébastien Desabre a sollicité le soutien des fans à leur équipe en ces termes : « On ne peut pas parler de son équipe nationale sans avoir le soutien de ses fans, les joueurs en sont conscients, le staff technique aussi. Je leur répète constamment, quand vous êtes en équipe nationale, vous êtes un soldat de la nation qui, avant le résultat, doit tout donner sur le terrain, il doit déjà tout donner dans l’image de ce qu’il pourrait présenter pour le football congolais, dans la discipline, que ça soit sur le terrain qu’à l’extérieur. Et puis sur le terrain, que les gens soient d’abord fiers de la débauche d’énergie, fiers de voir qu’il y a de combattants sur le terrain, et avec la qualité qu’on a, effectivement quand les joueurs sont connectés, on peut faire de bonnes choses. Donc, j’encourage les fans à soutenir leur équipe, en tout cas, les résultats au football, on ne peut jamais promettre à l'avance, on peut promettre de tout donner pour y arriver, c’est qui se passe dans ce stage, et que les joueurs, de la première à la 90e minute de chaque match de cette CAN, vont montrer l’image d’abnégation d’abord pour les fans du Congo et le pays ». Martin Enyimo Légendes et crédits photo :1- Sébastien Desabre parle à ses joueurs lors du stage d'Abu Dhabi
2- La sélection de la RDC Notification:Non |