Centrafrique: l’ONU renouvelle le mandat des Casques-bleus

Mercredi 29 Avril 2015 - 15:00

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Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé ce 28 avril pour un an, le mandat de la mission onusienne dans le pays. Hormis la protection des civils et l’appui à la restauration de l’autorité de l’État, la Minusca apportera également son soutien à l’organisation des prochaines élections, la reforme de l'armée et au processus DDR...

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont confirmé à l’unanimité le déploiement des 750 militaires et 280 policiers supplémentaires, décidé fin mars dernier par la même instance onusienne. Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée de l’ONU pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca)  qui a pris le 15 septembre 2014, le relais de la mission africaine (Misca), est prorogé jusqu’au 30 avril 2016.

En adoptant mardi la résolution 2217 (2015), les membres du Conseil de l’ONU ont suivi les recommandations du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, contenues dans son recent rapport sur la situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique. Ban Ki-moon avait salué l’état d’avancement du processus politique, l’amélioration des conditions sécuritaires, ainsi que la détermination des autorités de la transition à mettre un terme à l’impunité.

«  Le Conseil estime qu’il est urgent et impératif de mettre fin à l’impunité en République centrafricaine et de traduire en justice les auteurs de violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, et qu’il faut renforcer à cette fin les mécanismes nationaux d’établissement des responsabilités, et soulignant également son appui aux travaux de l’Experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine. », a indiqué le communiqué final du conseil de l’ONU, approuvant ainsi la décision des autorités de mettre en place une Cour pénale spéciale.

Les diplomates onusiens se disent engagés à soutenir  les autorités de la transition dans le cadre du processus électoral à venir. Ils soulignent à cet effet qu’il est judicieux d’« Aider les autorités de transition et, par la suite, les autorités élues, dans le cadre des processus nationaux et locaux de médiation et de réconciliation, en coopération avec les organismes régionaux et locaux compétents et les chefs religieux, notamment par le biais d’un dialogue national ouvert à tous, de la justice transitionnelle et de mécanismes de règlement des conflits, tout en assurant la participation pleine et effective des femmes. »

Par ailleurs, le Conseil de sécurité a autorisé à la Minusca d’appuyer le projet de conception et de mise en œuvre de la réforme du secteur de sécurité ainsi que le programme Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des ex-combattants (DDR). Pour cela, le conseil a appelé les autorités de Bangui à « se doter de forces de défense nationale et de sécurité intérieure professionnelles, ethniquement représentatives et régionalement équilibrées ».

L’ONU a en outre encouragé le lancement par l’Union européenne d’une mission de conseillers militaires basée à Bangui (EUMAM-RCA), qui fournira un appui aux autorités de transition, sur leur demande, et opérera en étroite collaboration avec la Minusca en fournissant des conseils d’experts sur la réforme des Forces armées centrafricaines, « pour en faire des forces armées multiethniques, professionnelles et républicaines ».

La République centrafricaine, un pays meurtri par une guerre civile sans précédent avec des affrontements intercommunautaires sanglants depuis 2013, se prépare pour accueillir un forum de paix et réconciliation du 4 au 11 mai prochain. La communauté internationale activement présente dans le pays se mobilise pour la réussite de l’évènement.

 

Fiacre Kombo