Centrafrique/ viols : selon Diane Corner, la responsabilité pénale incombe au pays contributeur des troupes

Jeudi 20 Août 2015 - 14:07

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La représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies pour la République centrafricaine, Diane Corner, a appelé le 19 août au sens de responsabilité des troupes déployées dans ce pays. C’était lors du point de presse hebdomadaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en RCA (Minusca) tenu à Bangui.

« La Minusca réitère son ferme engagement à combattre toute forme de mauvaise conduite de la part de son personnel. Elle en appelle à toute personne détentrice d'éléments d’information à cet égard à les partager avec la Minusca qui leur assurera anonymat et protection », a déclaré Diane Corner. A l’instar du Conseil de sécurité de l’ONU, elle a fermement condamné  les cas d’exploitation et d’abus sexuels commis par le personnel des Nations unies. De même, elle a insisté sur l’importance pour « les auteurs de répondre de leurs crimes ».

Les nouvelles allégations de mauvaise conduite des troupes survenues au cours de ces dernières semaines dans le centre du pays portent sur un cas où trois jeunes femmes dont une mineure, auraient été victimes de viol par des membres de la Minusca. Le siège de l’ONU et le pays contributeur des soldats accusés de viols en ont été déjà avisés.

« Selon la procédure, ce pays devrait, dans un délai de dix jours, indiquer s’il a l’intention d’enquêter lui-même sur ces allégations. Dans le cas contraire, l’Organisation diligentera sa propre enquête », a souligné la représentante spéciale de l’ONU pour la RCA.  « La responsabilité pénale est celle du pays contributeur. Ce dernier est également responsable de la bonne conduite, de l’ordre et de la discipline de ses forces », a ajouté Diane Corner.

Quant à la Minusca, elle se charge de préserver toutes les preuves disponibles concernant ces allégations. Avec ces agences partenaires, elle a été également chargée de fournir une assistance aux victimes. Une manière de montrer l’importance qu’elle attache à la protection de celles-ci, au respect de leurs droits et à la confidentialité.

« Le Conseil avait mis un accent particulier sur le fait que les Nations unies ne doivent pas laisser le comportement de quelques-uns de son personnel ternir le travail héroïque que fournissent ses troupes sur le terrain », a rappelé Diane Corner. Elle a, par ailleurs, assuré  la détermination de la Minusca à enquêter sur toutes les allégations d’exploitation et d’abus sexuels portées contre ses employés et à tenir les éventuels auteurs de ces actes pour responsables. Elle a aussi rappelé sa détermination à appliquer la politique de tolérance zéro de l’ONU contre l’exploitation ou les abus sexuels. «La Minusca adopte une position de transparence lorsque ses forces ont commis des abus », a affirmé Diane Corner, qui a réitéré le soutien de la force internationale en Centrafrique après le départ de l’ancien représentant spécial, Babacar Gaye.  

Nestor N'Gampoula

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