Changements climatiques : 100 milliards de dollars d'aide par an sont nécessaires au profit des pays du Sud, selon le WRI

Lundi 24 Août 2015 - 12:30

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D’après le World Ressources Institute (WRI), la seule possibilité pour la communauté internationale de dégager 100 milliards de dollars annuels nécessaires à l’adaptation des pays du Sud aux changements climatiques, serait de faire en sorte que les investissements publics servent de levier pour attirer les financements privés.

Pour l’atteinte de l’objectif,  WRI demande que « les gouvernements des économies développées augmentent leurs promesses de 10 à 14 milliards de dollars d'ici à 2020 et que les banques de développement consacrent une plus grande part de leur budget à la finance climat, pour un montant global de 9 à 13 milliards de dollars de plus en 2020 ».

Parmi les mesures proposées par le WRI, pour la part nécessaire de financements publics, il y a les recettes de la taxe sur les transactions financières, les crédits à l'exportation, l'allégement de dettes et, surtout, la réorientation des subventions faramineuses accordées, dans le monde, aux énergies fossiles.

En tournée en Afrique australe,  pour préparer les négociations de la conférence climat COP21 qui se tiendra  à Paris, en décembre prochain, la ministre française de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie, Ségolène Royal a souligné « l’urgence absolue  de répondre  aux attentes de l’Afrique en terme de transfert de technologies, notamment la montée en puissance sur le thème de l’énergie solaire, et sur les financements internationaux qui ont été promis de longue date et qui maintenant se mettent en place ».

 « Emerveillée » de constater le sérieux de la préparation des pays africains à cette conférence,  Ségolène Royal s’est rendue compte qu’« ils préparent [pays africains] leurs engagements nationaux avec beaucoup de soin, beaucoup de sérieux, avec des procédures structurées (…) ne demandent pas d’assistanat, ils demandent à pouvoir accéder à leur autonomie énergétique grâce au transfert de technologies, aux savoir-faire et à une ingénierie financière ».

 « Aujourd’hui, nous sommes en train de dépasser les clivages du passé pour construire ensemble ce que nous voulons faire de notre maison commune qu’est cette petite planète », a-t-elle observé. Ségolène Royal a fait remarquer que l’Europe était trop tournée sur elle-même, qu’elle «  ne regarde pas assez les pays en développement alors qu’ils subissent l’impact du réchauffement et qu’ils ont des solutions à proposer ».

Noël Ndong

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